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Changer de prénom et de condition

Sayed Mahmoud , Mercredi, 18 décembre 2024

Changer de prénom et de condition

L’écrivaine Sawsan Gamil Hassan tente de dépeindre l’imbroglio syrien dans son roman Ismi Zizafoon (je m’appelle Zizafoon, aux éditions Dar Rabiaa, Le Caire). Celui-ci était en lice pour le prix Naguib Mahfouz, décerné par l’Université américaine du Caire pour récompenser le meilleur roman arabe de l’année (finalement, c’est l’écrivain libanais Mohammed Tarazi qui l’a emporté mercredi dernier, pour son roman Microphone Katem Sout ou microphone muni de silencieux. Voir notre site Ahraminfo).

Ce n’est pas la première fois que le roman de Sawsan Hassan concourt pour un prix important, puisqu’il figurait sur la liste des nominés pour le prix international du roman arabe (le Booker arabe) lors de l’édition de l’année dernière.

Le roman raconte l’histoire d’une femme (Juhayda) qui se retrouve dans le coma dans un hôpital de Lattaquié. Quand elle retrouve conscience, elle se souvient qu’elle n’aimait pas son prénom et regrette de ne pas l’avoir changé et de s’appeler Zizafoon. A l’âge de 60 ans, elle décide de rédiger ses mémoires et de faire part de ses souvenirs marqués par la mort et la destruction du pays. C’est ainsi qu’elle fait face à l’anéantissement. L’écriture devient un outil de résilience, une histoire mène à l’autre et les personnages affluent chacun à son tour : son père paralysé, sa mère trop traditionnelle, son voisin Saïd qui passe souvent pour un drôle d’oiseau … Le roman aborde ainsi les événements survenus depuis 2011, mais aussi multiplie les flash-back pour nous faire plonger dans l’Histoire.

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