« La transformation énergétique et le développement durable entre défis et espoirs ». C’était le thème de la 8e conférence d’Al-Ahram sur l’énergie organisée le 16 décembre. Cet événement annuel a réuni le président de l’Autorité nationale de la presse, Abdel Sadek El Shorbagui, le PDG de la Fondation Al- Ahram, Mohamed Fayez Farahat, le rédacteur en chef du quotidien Al-Ahram, Magued Mounir, le président de la Société d’Al-Ahram pour l’investissement Ahmed Mokhtar, ainsi que trois ministres (le ministre du Pétrole et des Ressources minérales Karim Badawi, le ministre de l’Electricité et des Energies renouvelables, Mahmoud Esmat, et le ministre du Secteur public, Mohamed Shimy) et des représentants des entreprises égyptiennes et étrangères opérant dans le domaine de l’électricité et du pétrole. Les ministres ont présenté leurs stratégies pour augmenter l’investissement et la participation du secteur privé dans les projets de transformation énergétique. « Nous travaillons dans le cadre d’une stratégie ambitieuse et intégrale qui vise à maximiser la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique pour atteindre 42 % en 2030 et 60 % en 2040, en partenariat avec le secteur privé », a déclaré le ministre de l’Electricité lors de la session inaugurale de la conférence. Et d’ajouter que l’Etat a consacré un espace de 42 000 km2 à l’investissement dans les énergies renouvelables. « Nous avons aussi élaboré un plan urgent pour introduire pour la première fois un système de stockage de l’énergie renouvelable en coopération avec le secteur privé. Nous avons réussi au cours des derniers mois à réduire la consommation de carburant pour passer de 182 grammes/kWh à 171 grammes/kWh, ce qui représente 1,2 milliard de L.E. par mois », a affirmé le ministre, qui prévoit une hausse des investissements dans le domaine de l’électricité et des énergies renouvelables à 90 milliards de dollars en 2030.
Pétrole : vers une accélération de la production
Quant au ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, il a annoncé un plan visant à accélérer la production. « Le ministère a proposé 61 opportunités d’investissement pour accroître les opérations de prospection et de production dans les régions de la Méditerranée et du Sahara oriental et occidental », a dit le ministre. Et d’ajouter que la coopération a été relancée avec les partenaires étrangers. « La société italienne Eni va travailler fin décembre sur le forage de puits supplémentaires dans le champ gazier de Zohr », a affirmé Badawi, soulignant que 54 puits au total ont été explorés durant la période de janvier à octobre 2024, dont 40 pétroliers et 14 gaziers.
La tenue de la conférence intervient à un moment très important au cours duquel l’engagement du secteur privé est une priorité pour le gouvernement égyptien, selon les recommandations du Fonds Monétaire International (FMI). Les participants à la conférence ont insisté sur l’importance de renforcer le rôle du secteur privé et le partenariat entre les secteurs privé et public dans le domaine énergétique. Les dirigeants des grandes entreprises ont salué cette coopération en présentant leurs projets. C’est l’exemple notamment du directeur régional d’ACWA Power, l’ingénieur Hassan Amin, qui a déclaré que des travaux sont en cours avec la coopération du ministère de l’Electricité pour lancer un projet d’une capacité de 10 gigawatts d’énergie éolienne. Il a aussi révélé que sa société travaille actuellement sur la mise en place du plus grand projet d’énergie solaire dans le golfe de Suez d’une capacité de 1 100 mégawatts. « Les investissements totaux de l’entreprise, qui opère sur le marché égyptien depuis 2015, s’élèvent à environ 2 milliards de dollars », a affirmé Hassan Amin.
Pour renforcer le rôle du secteur privé, le vice-président de l’Autorité des énergies renouvelables, Ihab Ismail, a déclaré qu’il travaillait sur une stratégie visant à faciliter le travail du secteur privé et à l’impliquer dans les grands projets nationaux. « Nous tenons à ce que l’environnement de l’investissement en Egypte soit favorable et attractif pour les investisseurs locaux et internationaux », souligne-t-il. Et d’ajouter que les investisseurs sont rassurés d’investir en Egypte, car l’Autorité joue un rôle important pour faciliter les procédures, ce qui contribue à améliorer le climat d’investissement.
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