C’est une délégation composée de quatre haltérophiles, deux hommes et deux femmes, qui a participé aux Championnats du monde achevés la semaine dernière à Bahreïn. Mais seule Sara Samir a brillé en remportant deux médailles d’argent, l’une en épaulé-jeté et l’autre au total, se distinguant ainsi comme la seule athlète égyptienne à monter sur le podium. Sara Samir a remporté la première médaille d’argent en épaulé-jeté en soulevant 149 kg et une autre médaille d’argent au total en soulevant 262 kg. Lors de l’épreuve de l’arraché, elle a raté une médaille en soulevant 113 kg. Elle a été devancée par la Chinoise Liao Guifang, qui a décroché trois médailles d’or en soulevant un total de 278 kg.

Il s’agit de la première compétition internationale depuis les JO de Paris, lors desquels Sara avait décroché une médaille d’argent historique. A noter que Sara est la première haltérophile égyptienne à monter sur le podium olympique à Rio 2016 en remportant une médaille de bronze dans la catégorie des moins de 69 kg. Elle a un palmarès plein de médailles aux niveaux africain et international, offrant une visibilité à l’haltérophilie féminine égyptienne.

Avec une seule médaille d’argent grâce à Sara Samir, la moisson de la sélection égyptienne lors de ce rendez-vous mondial est donc très minime. Un seul bon classement réalisé par Rahma Elsayed (87 kg) qui a pu se classer 4e en soulevant 113 kg à l’arraché, 136 kg à l’épaulé-jeté et 249 kg au total. Du côté de la sélection masculine, les résultats ont été loin des attentes. Mahmoud Hosny (-89kg), considéré comme l’un des favoris pour décrocher une médaille, a dû se contenter d’une modeste 8e place. Quant à l’haltérophile Yasser Ossama (102 kg), il n’a malheureusement pas réussi à s’illustrer, terminant sans résultats notables.

Ces résultats de la 89e édition des Mondiaux sont bien en deçà de ceux obtenus lors de l’édition précédente des Championnats du monde de Riyad, lors desquels l’Egypte a été classée 3e au tableau final grâce aux trois médailles d’or remportées par Sara Samir dans les catégories de 76 kg.

Selon les responsables de la fédération, cette récolte modeste pour l’Egypte, qui espérait des résultats plus conséquents, est le résultat d’une préparation insuffisante. « L’équipe a pris un long repos après les JO de Paris, ce qui a fait que la préparation de l’équipe était courte. Les quatre athlètes qui ont participé aux Mondiaux ont effectué une étape de préparation un mois avant la compétition, tandis que le reste de la sélection n’a pas pris part à cette étape. Voilà pourquoi toute la sélection n’a pas pu participer », explique Mohamed Samir, président de la délégation égyptienne aux Mondiaux.

En outre, l’équipe a également été affectée par l’absence de plusieurs athlètes-clés. « La participation limitée de la sélection a réduit les chances de briller dans plusieurs catégories de poids. Par exemple, la star de la sélection masculine Karim Abu Kahla était absente en raison d’une grave blessure qui nécessite une période de convalescence », explique Gaber Farhan, entraîneur de la sélection.

Ces Mondiaux marquent la fin de la saison 2024, mais le début de l’année 2025 s’annonce riche en compétitions. La nouvelle fédération élue prépare déjà un calendrier, afin d’offrir aux haltérophiles une préparation optimale pour cette nouvelle saison.