Archives : Les logos BP sont visibles à une station-service BP pour l’essence et le diesel. Photo : AFP
La Compagnie égyptienne de gaz naturel (EGAS), filiale du ministère égyptien du Pétrole, a accordé aux sociétés britanniques Shell et British Petroleum, contre un investissement initial d’environ 370 millions de dollars, l’exploitation du champ gazier méditerranéen Harmattan à partir de 2026, selon une source au sein du gouvernement égyptien citée mardi 17 décembre par l’agence Bloomberg.
Le responsable, qui a requis l'anonymat, a indiqué que le champ devrait produire à terme 125 millions de pieds cubes de gaz et 3 300 barils de condensats par jour.
Il a également indiqué que la société égyptienne « Pharaonic Petroleum Company », chargée des opérations dans la région pour le compte de Shell, BP et EGAS, avait finalisé les études d'ingénierie préliminaires du projet.
L'Egypte cherche à augmenter sa production de gaz naturel à 5 milliards de pieds cubes par jour d'ici fin 2024, contre 4,3 milliards actuellement.
Ce volume ne suffit pas à couvrir les besoins quotidiens du pays, qui est redevenu importateur de gaz naturel liquéfié après cinq années d'exportations nettes.
En juillet, le Premier ministre Mostafa Madbouly a annoncé que la consommation énergétique quotidienne en Egypte avait franchi le cap des 37 gigawatts, soit une hausse de 12% par rapport à l'année précédente.
Ce pic de consommation entraîne un déficit de 4 gigawatts. Pour y remédier et diminuer la dépendance aux importations énergétiques, le gouvernement compte intensifier les projets d'énergies renouvelables et exhorte les entreprises à augmenter leur production.
Cette source gouvernementale a révélé que la société égyptienne était actuellement en négociations pour louer une plate-forme de forage et qu'elle lancerait prochainement plusieurs appels d'offres pour fournir des services de forage et des équipements à long terme afin de développer la zone d’Harmattan.
Il est prévu de forer trois puits dans la zone, de construire une plateforme offshore et un gazoduc de 50 kilomètres reliant le site de production à une station de traitement terrestre. Selon le responsable, le projet devrait être achevé d'ici fin 2025 en eaux peu profondes, et la production devrait commencer au premier trimestre 2026.
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