La réunion des ministres des Affaires étrangères du Comité de liaison ministériel arabe sur la Syrie s'est terminée samedi 14 décembre à Aqaba, après des discussions préparatoires des responsables américain et onusien. Le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, ainsi que l'envoyé spécial des Nations-Unies pour la Syrie sont invités à rejoindre les réunions.

La déclaration finale de la réunion du comité soutient un processus de transition politique "syrien pacifique et inclusif". Les responsables ont également appelé "à la formation d'un gouvernement intérimaire par consensus syrien" et à la mise en œuvre des mesures pour une transition vers un système politique répondant aux aspirations du peuple, a réitéré la déclaration, tout en soulignant que "cette phase délicate exige un dialogue national inclusif".

Le Comité de liaison arabe, composé de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, de l'Irak, du Liban, de l'Egypte et du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes s’est réuni jeudi en Jordanie. Le Comité de liaison ministériel arabe avait précédemment tenu une réunion avec le secrétaire d'Etat américain. Des réunions sont également prévues avec les ministres des Affaires étrangères de la Turquie et de la France, ainsi qu'avec des représentants des autres membres du comité sur la Syrie.

La déclaration finale a ausi condamné l'invasion israélienne, en appellant à la nécessité d'un arrêt immédiat de toutes les opérations militaires en Syrie.

Avant le lancement des réunions, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a rencontré l'envoyé spécial des Nations-Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, à Aqaba, la ville côtière du sud de la mer Rouge, en Jordanie.

La chute du président syrien Assad a conduit à des développements diplomatiques rapides, dont une réunion avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, visitant la région depuis le jeudi 12.

En rencontrant Pedersen à Aqaba, Blinken a déclaré que les Nations-Unies « jouent un rôle essentiel » dans l'aide humanitaire et la protection des minorités en Syrie.

Le haut diplomate américain, qui a entamé sa tournée jeudi en Jordanie, s'est envolé pour la capitale irakienne depuis la capitale turque Ankara et s'est entretenu avec le premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani. Il a appelé à plusieurs reprises à un processus « inclusif » qui reflète les diverses communautés ethniques et religieuses en Syrie.

En rencontrant Pedersen, Blinken a déclaré que les Nations-Unies « jouent un rôle essentiel » dans l'aide humanitaire et la protection des minorités en Syrie.

Antony Blinken a réaffirmé l'« engagement » des Etats-Unis en faveur de la sécurité de l'Irak, lors d'une visite inopinée à Bagdad alors qu'il cherche à coordonner une approche régionale de la situation en Syrie après le renversement de Bachar Al-Assad.

Jusqu'à présent, l'Administration du président Joe Biden avait convenu avec l'Irak de mettre fin à la présence militaire de la coalition d'ici à septembre 2025, sans dire ce qu'il adviendra des troupes américaines, dont la présence est combattue par des groupes armés chiites irakiens proches de l'Iran.