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COP16 : Mobilisation pour une action mondiale en faveur de l’initiative de la Grande muraille verte en Afrique

Hanaa Mekkawi, Jeudi, 12 décembre 2024

Adoptée par l'Union africaine, l'Initiative de la Grande muraille verte (GGW) pour le Sahara et le Sahel rassemble plus de 20 pays africains ainsi que des organisations internationales, des instituts de recherche, la société civile et des organisations communautaires.

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Les villageois sénégalais travaillant dans une pépinière font partie de la Grande Muraille Verte. Photo : fao

La Commission de l’Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement  (BAD), ont appelé à mobiliser le soutien politique et les investissements en faveur de l’initiative du Grand mur vert africain (GGW), affirme un communiqué de presse de la Banque africaine de développement, jeudi 12 décembre.

Lors d'un panel organisé en marge de la 16e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Cop 16), qui se tient à Ryiad en Arabie Saoudite du 2 au 13 décembre, les responsables des deux institutions ont présenté des stratégies visant à améliorer la restauration des terres, la résilience face aux sécheresses et à réaliser le développement durable en Afrique.

« Le Sahel est la région la plus touchée d’Afrique, mais d’autres régions en Afrique du Sud,  en Somalie et en Éthiopie sont également confrontées à de graves problèmes liés à la désertification et aux sécheresses fréquentes », a souligné le ministre de l’Environnement du Zimbabwe, Sithembiso G.G. Nyoni.

Adoptée par l'Union africaine, l'Initiative de la Grande muraille verte (GGW) pour le Sahara et le Sahel rassemble plus de 20 pays africains ainsi que des organisations internationales, des instituts de recherche, la société civile et des organisations communautaires.

Selon l'institut de recherche pour le développement (IRD), l'initiative, lancée en 2007 par l'Union africaine, visait initialement à planter une ceinture d'arbres de 15 km de large entre Dakar et Djibouti pour faire face à l'avancée du désert. Réorientée en 2013, cette initiative s'est transformée en un vaste programme de gestion durable des écosystèmes et d'amélioration des conditions de vie des communautés rurales affectées par la dégradation des terres, la désertification et les changements climatiques. 

Harsen Nyambe, directeur de l’économie bleue et de l’environnement durable au sein de la Commission de l’Union africaine, a souligné l’importance symbolique et pratique du GGW : « La Grande Muraille  verte est un symbole de résilience. Elle représente la détermination de l’Afrique à récupérer ses terres, à restaurer ses écosystèmes et à donner à sa population les moyens de construire un avenir durable », a-t-il déclaré.

Le panel a souligné l’importance des partenariats entre les communautés économiques régionales, les gouvernements, les ONG et le secteur privé dans la lutte contre la désertification.

Le soutien de la BAD

Laouali Garba, directeur de la recherche agricole, de la production et du développement durable à la BAD, a souligné le soutien apporté par la banque aux pays membres de l’IGMG (Communauté Islamique Milligorus) dans les régions du Sahel, de la Corne de l’Afrique et de la  communauté de développement d'Afrique Australe (SADC). Ces efforts visent à renforcer la résilience de 10 millions d’agriculteurs et de pasteurs.

En outre, la Banque soutient une initiative novatrice intitulée « Gender-Transformative Resilience to Drought in Transition States in Southern Africa ». À partir de 2025, ce projet de deux ans vise à améliorer la résilience aux sécheresses chez les femmes et les filles à Madagascar, au Mozambique et au Zimbabwe.

 

 

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