L'Egypte et le Tchad ont signé mercredi 11 décembre un protocole d'accord pour la mise en œuvre d'une route reliant l'Egypte au Tchad à travers la Libye. Ce projet permettra de renforcer les relations tripartites ainsi que les échanges transfrontaliers de marchandises.
Cet accord concerne la deuxième phase de la construction de cette route ; en septembre dernier, l'Egypte et la Libye avaient déjà signé un premier accord.
Cette route vise à renforcer les liens économiques et sociaux entre les trois pays, ainsi qu’à faciliter le transport de marchandises et de personnes à travers la région du Sahel.
Le protocole signé mercredi examine les études techniques nécessaires pour commencer la mise en œuvre de la route. Ce protocole s'inscrit dans le cadre plus large des accords déjà faits par l’Egypte pour le développement et l'amélioration des infrastructures en Libye et au Tchad.
En septembre dernier, l’entreprise Entrepreneurs arabes et le Fonds libyen de développement et de reconstruction ont signé un accord pour la réalisation en Libye du tronçon central de la route (Tchad-Libye-Egypte).
La route terrestre tripartite
L'Egypte, la Libye et le Tchad ont décidé de faire renaître un ancien projet "de liaison stratégique" entre leurs pays, en établissant une route internationale commune, en vue de renforcer leurs échanges commerciaux.
Un comité tripartite, pour discuter des mécanismes de mise en œuvre du projet, a été formé. Selon les analystes, chaque pays défend ses intérêts, et de nombreux avantages économiques, commerciaux et sécuritaires sont prévus pour les trois pays. Le plus important est celui d’assurer la sécurité des frontières, et renforcer l'intégration du commerce et des produits de base, surtout alimentaire. En ce qui concerne l'Egypte, l’accord prévoit qu’elle puisse bénéficier de plusieurs ressources (agricoles, pétrolières et énergétiques) dans les deux autres pays.
Pour la Libye, on estime que le projet participera à la reconstruction du pays tout en augmentant ses échanges commerciaux.
Quant au Tchad, ce projet est considéré comme un débouché commercial important pour le pays fragilisé par la guerre soudanaise et enclavé, sans port maritime, qui dépend pour son commerce de la ville de Port-Soudan (Soudan), et du port de Douala au Cameroun.
Grâce à une coordination conjointe pour sécuriser les mouvements de transport, les frontières communes et lutter contre les opérations de contrebande et l’immigration clandestine, le projet fournira ainsi une route sûre pour la circulation des personnes et des marchandises entre les trois pays.
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