Lundi, 10 février 2025
Opinion > Opinion >

Les fonds du terrorisme

Lundi, 28 avril 2014

L’administration égyptienne accorde plus qu’il ne le faut un intérêt à son image de marque face à l’Occident et aux Américains. Elle est également trop préoccupée à savoir de quel oeil les Américains voient le processus de transition politique que nous vivons aujourd’hui ou notre politique de lutte contre le terrorisme.

Je ne vois vraiment pas pourquoi nous sommes obligés de prendre en compte la position des Etats-Unis et des pays occidentaux. D’autant plus qu’ils faisaient partie d’un complot fomenté contre l’Egypte pendant la révolution de janvier 2011 qui visait à saper les fondements de l’Etat. Ces pays continueront à adopter les positions les plus négatives à notre encontre, quoi que nous fassions et que nous voulions ou pas préserver notre image de marque devant eux. Des verdicts ont été prononcés interdisant les activités de la confrérie et confisquant ses fonds. L’avocat Samir Sabri, quant à lui, a entamé un procès pour récupérer 5 milliards de L.E. de ces fonds pour qu’ils aillent dans les caisses du ministère de la Solidarité afin qu’ils soient utilisés pour les indemnisations et la réparation des démolitions commises par les Frères. Le jugement est prévu en mai prochain.

Le gouvernement de Beblawi a trébuché, comme nous l’avons vu, et a hésité à confisquer ces fonds. Il nous a entraînés dans un sillage compliqué lorsqu’il a considéré la confrérie comme une organisation terroriste, le 25 décembre dernier. Il a été prouvé il y a quelques semaines qu’aucune décision écrite n’avait été prise ou présentée à la présidence de la République. Aucune loi n’a non plus été promulguée à ce propos. Je ne comprends par ce comportement. A tel point que certaines voix se sont élevées appelant à demander des comptes à l’ancien chef de l’exécutif pour avoir « dupé le peuple ».

Il reste que les fonds de l’organisation terroriste n’ont toujours pas été confisqués. Je dirai à tous ceux qui sont préoccupés à préserver notre image de marque face à l’Amérique et à l’Europe : nous vous inquiétez pas pour l’Occident qui a des supports sur lesquels il peut s’appuyer. Nous, il nous faut faire un choix national, comme celui de la confiscation des fonds pour les utiliser dans la réparation des préjudices du terrorisme. Le tribunal fédéral de New York a pris cette même direction en confisquant et vendant certains immeubles de la fondation Elwi et la compagnie Assia, qui s’avéraient être des propriétés iraniennes à Manhattan. L’argent récolté doit servir à l’indemnisation des victimes des attaques terroristes commises par l’Iran, selon les Etats-Unis.

En attendant que la justice égyptienne prononce son verdict attendu le 20 mai prochain, nous ne devons pas perdre de temps et devons faire un inventaire minutieux des propriétés des Frères et de leur organisation terroriste. Si le verdict soutient la confiscation des fonds, nous devons suivre la voie des Etats-Unis dans ce dossier. Je dis cela à ceux qui tiennent beaucoup à notre image de marque devant l’Oncle Sam .

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique