Le ministre des Affaires étrangères de l’Egypte Badr Abdelatty a indiqué lors d’un échange avec des homologues en marge du G7 en Italie qu’il estimait « injuste de laisser les pays voisins du Soudan supporter seuls la plus grosse part du fardeau de la crise humanitaire » qui y a cours, selon un communiqué de presse de son ministère mardi 26 novembre.

Venu pour participer entre le 25 et le 26 novembre à la réunion des ministres des Affaires étrangères à Fiuggi, Badr Abdelatty a échangé lundi avec ses homologues américain, saoudien et émirati, les quatre pays formant le « Quartet » sur la question soudanaise.

Selon le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, l'ambassadeur Tamim Khallaf, Badr Abdelatty a dit à ses alter ego que la volonté de son pays était de « parvenir à la stabilité au Soudan, pays frère, afin que le peuple soudanais puisse être en mesure de construire son pays et de réaliser ses aspirations ».

« Il est injuste de laisser les pays voisins supporter seuls la plus grosse part du fardeau de la crise humanitaire au Soudan, poursuit le communiqué. Le ministre Abdelatty a également réitéré la nécessité de préserver les institutions de l'État soudanais et de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du Soudan soulignant la nécessité pour les États donateurs doivent mettre en œuvre leurs engagements concernant la réponse humanitaire au Soudan, qui fait face à un déficit de près de 75% de ses besoins ».

« Le ministre Abdelatty a indiqué l'importance de se concentrer sur deux objectifs principaux : parvenir à un cessez-le-feu et améliorer l'accès à l'aide humanitaire », conclut le communiqué officiel.

La détérioration de la situation humanitaire au Soudan a entraîné le déplacement interne de plus de 11 millions d’habitants, selon l’Egypte. Plus de 3 millions de Soudanais ont trouvé refuge dans les pays voisins, dont un grand nombre en Egypte, qui aide les agences des Nations Unies et les ONG à fournir rapidement les aides humanitaires.

En juillet 2024, le Caire a accueilli la Conférence des forces politiques et civiles soudanaises afin d’avancer dans la recherche d’un consensus soudanais sans exclure aucune partie. Au cours de cette conférence, l’Egypte avait plaidé pour garantir l'accès à l'aide humanitaire au Soudan.

Cet échange sur le soudan a eu lieu en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à laquelle participait plusieurs ministres arabes des Affaires étrangères afin d’examiner l’escalade dans la bande de Gaza et au Liban et les moyens d'arrêter le conflit dans la région du Moyen-Orient.