L'Egyptienne Amina Orfi, sacrée dimanche 24 novembre lors de l’Open de Singapour, est devenue à 17 ans la plus jeune joueuse à remporter un titre « Gold » sur le circuit mondial PSA du squash féminin, l’équivalent d’un tournoi WTA 500 au tennis, après avoir dominé 3-2 (9-11, 11-9, 11-13, 11-1, 11-9) sa compatriote Hania El Hammamy en finale.
« Je n'arrive pas à y croire », a reconnu après la rencontre l’adolescente cairote, licenciée au Gezira de Zamalek. « C'est mon plus grand titre et ma plus grande victoire jusqu'à maintenant. Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire la fête. Mais j'ai vraiment hâte de passer une journée avec ma famille et mes amis et déguster des desserts égyptiens », a-t-elle ajouté.
La N.10 mondiale, championne du monde junior en titre, s’était jusque-là inclinée lors de ses deux affrontements contre sa rivale, classée N.3 par la PSA.
L’ainée de Wadi Degla a mieux débuté et fait parler sa sérénité, mais la cadette, combattive et nullement impressionnée, a recollé à un set partout. De nouveau menée, Orfi a sorti le grand jeu dans la 4e manche, remportée 11-1. Menée 5-1 lors du jeu décisif, elle ne s’est pas désunie et est revenue à 5-5. Ensuite, touchée à une jambe lors d’une chute, El Hammamy n’a pu enrayer la course vers le sacre d’Orfi, qui a conclu sur une balle pleine de roublardise et d’expérience en réussissant à tenir le centre pour éloigner son adversaire de l’action.
Orfi remporte ainsi le 6e titre de sa jeune carrière, mais le premier dans la catégorie « Gold », la 3e plus importante sur le circuit après les « Diamonds » et « Platinium ».
« Les rebonds ont été à mon avantage et elle a commis beaucoup de fautes directes, a expliqué ensuite Orfi. Cela m'a donné la confiance dont j'avais besoin. Sur la balle de match, j’ai sorti quelque chose d’inhabituel pour moi. Ca a marché, je suis contente. La clé de cette victoire, c’est le quatrième set ».
« Je ne savais pas quand j'atteindrais de nouveau la finale d’un tournoi +Gold+, alors j'ai pris les choses étape par étape, et la victoire de Siva à Londres cette année m’a motivée. Je me suis dit que je pouvais faire la même chose ».
En avril, la joueuse de 25 ans Sivasangari Subramaniam avait écarté successivement la N.1, la N.4 et la N.2 mondiales, pour s’imposer en finale dans la capitale britannique, déjà contre Hania El Hammamy, devenant ainsi la première malaisienne depuis Datuk Nicol David en 2015 à remporter un tournoi « Gold ».
Chez les hommes, le N.1 mondial égyptien Ali Farag a conservé son titre en dominant 3-2 (6-11, 7-11, 11-8, 11-1, 11-4) en finale le Péruvien Diego Elias, alors qu’il était mené 2-0.
« J’ai eu un peu de chance car Diego n’avait plus beaucoup d’essence dans son réservoir, a reconnu Farag. Il a plané les deux premiers sets mais ensuite il a été rattrapé par la fatigue ».
« Je tiens également à féliciter les filles. Ce que Amina fait à 17 ans est incroyable. Et je sais que Hania reviendra plus forte. Elles apportent toutes les deux beaucoup de fierté au squash égyptien », a-t-il encore salué.
Alors que le squash fera son apparition en 2026 aux Jeux olympiques, l’Egypte s’annonce comme la nation forte de la discipline puisqu’elle occupe chez les hommes et chez les femmes la tête du classement mondial et qu’elle truste la moitié du top 10 dans les deux catégories.
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