Un député de la Chambre des représentants, a présenté mercredi 21 novembre, une motion pour interdire "TikTok" en Égypte.

Essam Diab, a déclaré qu’il avait déjà soumis une demande en ce sens au premier ministre, Mostafa Madbouly, et au ministre des Communications et de l’Information, Amr Talaat.

Dans un post sur sa page Facebook, Diab a expliqué les raisons de sa demande de bannir TikTok, qu’il a décrit comme "la plate-forme la plus dépravante de la société".

Il a affirmé que les vidéos partagées sur TikTok "violent les coutumes, les traditions et les valeurs égyptiennes, corrompent les jeunes et menacent l’intégrité et l’avenir de la famille égyptienne".

Et d’ajouter que TikTok jouait un rôle important dans la "propagation de l’immoralité et de la débauche" parmi les jeunes, rappelant que plusieurs utilisateurs ont été renvoyés devant la justice égyptienne pour des affaires liées au contenu diffusé sur la plateforme. 

En août, Ahmed Badawi, chef du comité des communications, a déclaré que l’Égypte n’avait pas l’intention d’interdire TikTok, révélant plutôt que le comité prévoyait de rédiger une loi pour taxer les bénéfices générés par l’application.

TikTok a soulevé des préoccupations chez certains internautes au sujet de la vie privée, de la sécurité et des normes sociale et culturelles.

Selon le rapport "We Are Social", l’Égypte se classe au onzième rang des pays ayant le plus grand nombre d’utilisateurs de TikTok en 2024, avec 37,6 millions de personnes.

Le Centre d’information et de soutien à la décision (IDSC) du cabinet égyptien a déclaré en 2023 que TikTok était la troisième plateforme utilisée par les Égyptiens, après Facebook et Instagram.