Marco Rubio, un fervent soutien d’Israël au Département d’Etat
Sa nomination comme secrétaire d’Etat américain en succession à Antony Blinken a été annoncée par Trump mercredi dernier. Fils d’immigrés cubains, il a 53 ans, il est actuellement le sénateur de l’Etat de Floride. Et il est surtout connu pour être un fervent soutien d’Israël et pour ses positions farouchement opposées à l’Iran et la montée en puissance de son programme nucléaire. Partisan d’une ligne très dure face à la Chine, il défend notamment la souveraineté de Taïwan et insiste sur le fait que la future Administration soutiendrait Taipei face à Pékin. Après la victoire de Trump, il a affirmé que les Etats-Unis devaient se concentrer sur leur rivalité avec la Chine. Sur l’Ukraine, il a dit que Kiev était dans une « impasse » contre la Russie et que les Etats-Unis devaient faire preuve de « pragmatisme » plutôt que de dépenser des milliards de dollars en armes.
Michael Waltz, un faucon comme conseiller à la sécurité nationale
En annonçant la nomination future de Michael Waltz au poste de conseiller à la sécurité nationale, Donald Trump a présenté l’homme comme un « expert des menaces posées par la Chine, la Russie et l’Iran » et comme « solide champion de L’Amérique d’abord ». Un autre faucon pour ce poste hautement stratégique. C’est un ex-colonel de la garde républicaine et élu de Floride à la Chambre des représentants. Il est membre de trois commissions stratégiques consacrées respectivement à l’armée, aux affaires étrangères et au renseignement. Il a notamment déclaré que Washington était en « Guerre froide avec le Parti Communiste Chinois (PCC) ». Il a également appelé les Etats-Unis à tirer les leçons de la guerre entre l’Ukraine et la Russie « en s’attaquant à la menace du PCC et en armant Taïwan dès à présent ». Dans une autre diatribe, il a accusé Pékin de procéder à un « renforcement militaire de l’ampleur de celui de l’Allemagne nazie des années 1930 » afin de défendre les intérêts chinois dans le Pacifique.
Mike Huckabee, un défenseur de la colonisation à l’ambassade américaine en Israël
« Il adore Israël et le peuple d’Israël et, réciproquement, le peuple d’Israël l’adore ». C’est par ces termes que Trump a annoncé son intention de nommer Michael Dale Huckabee, l’ancien gouverneur de l’Arkansas, au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Israël. Plus royaliste que le roi, l’ex-pasteur baptiste défenseur de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés a exprimé des positions favorables à Israël tout au long de sa carrière politique, défendant par exemple les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, considérées comme illégales par le droit international. Des positions radicales niant explicitement l’existence d’une identité ou d’un territoire palestiniens qu’il exprime ouvertement : « Il n’y a pas de Cisjordanie, c’est la Judée et la Samarie. Il n’y a pas de colonies, ce sont des communautés, des quartiers, des villes. Il n’y a pas d’occupation ». La désignation d’un ambassadeur aux positions aussi tranchées constitue une prise de position explicite de l’Administration Trump dans le contexte du conflit israélo-palestinien. En rejetant l’idée même de territoires occupés et en niant toute légitimité à la population palestinienne dans les territoires disputés, Huckabee risque de cristalliser davantage les tensions.
Pete Hegseth, un anti-OTAN pressenti au Pentagone
C’est un présentateur télé de la chaîne conservatrice Fox News que Donald Trump veut nommer à la tête du département de la Défense. L’un des noms qui a fait le plus de bruit. Des révélations sur une enquête policière concernant une accusation d’agression sexuelle datant de 2017 ont aussitôt surgi. Au point de pousser, selon des informations de presse, à réexaminer ce choix. Mais avant même cette affaire, ce choix a fait couler beaucoup d’encre. Cet ancien militaire de 44 ans, qui a servi comme officier d’infanterie en Iraq et en Afghanistan en tant que membre de la garde nationale américaine, qui a défendu des méthodes d’interrogatoires violentes à la prison de Guantanamo, a été exclu de l’armée en 2021 à cause de ses tatouages dont un symbole de suprémacisme chrétien. Sceptique quant à l’OTAN, il a écrit dans un récent livre : « Pourquoi l’Amérique, le numéro d’urgence de l’Europe depuis un siècle, devrait-elle écouter des pays bien-pensants et impotents, qui nous demandent d’honorer des accords de défense dépassés et unilatéraux à la hauteur desquels ils ne parviennent plus à se hisser ? ».
Elon Musk, du business à la politique, un remake ?
Un nom connu du monde entier, puisque c’est l’homme le plus riche de la planète, et qui a fait pas mal parler de lui en politique ces derniers mois pendant la campagne de Trump, dans laquelle il a dépensé 200 millions de dollars et a été l’un des principaux soutiens publics du président élu. Au point que ce dernier le charge de diriger un nouveau ministère de l’Efficacité gouvernementale avec l’ancien candidat républicain à la présidence Vivek Ramaswamy. Objectif de ce nouveau ministère : réduire de 2 000 milliards de dollars le budget du gouvernement fédéral, actuellement de 6 500 à 7 000 milliards dollars. Sa nomination menace-t-elle la démocratie ? « Non. Elle menace la bureaucratie », Musk a réagi en déclarant sur son réseau social X, dès l’annonce de la nouvelle. Il a par la suite ajouté qu’il y aurait un classement des « dépenses les plus incroyablement stupides de l’argent de vos impôts ». « Ce sera extrêmement tragique et divertissant », a-t-il ajouté, dans son style provocateur habituel. Mais Elon Musk est aussi attendu en politique. Le New York Times avait révélé que le milliardaire avait rencontré lundi l’ambassadeur d’Iran à l’ONU. Ce qui a été nié par Téhéran. Pour autant, il pourrait faire office de médiateur entre Trump et l’Iran.
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