Les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza « correspondent aux caractéristiques d'un génocide », affirme jeudi un Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes.

Le Comité met en exergue les « pertes civiles massives et les conditions imposées aux Palestiniens sur place mettant leur vie en danger intentionnellement », dans un rapport qui doit être présenté lundi à l'Assemblée générale de l'ONU à New York et qui a été publié par l'AFP jeudi.

Depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, les forces d'occupations israéliennes ont tué plus de 43 000 Palestiniens et détruit le système de santé à Gaza.

La fermeture par Israël des passages frontaliers, notamment celui de Rafah, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent confrontés au spectre de la famine.

Dans une alerte le mercredi 13 novembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) a décrit les marchés « en décrépitude » dans toute l’enclave de Gaza. « Les aliments frais, les œufs et la viande existent à peine et les prix de toute nourriture disponible ont atteint des sommets historiques », a déclaré l’agence onusiene sur X.

Cette alerte intervient alors que des experts onusiens avertissent que les seuils de famine avaient peut-être déjà été franchis dans le nord de Gaza, ou le seraient bientôt.

Affamement du nord

« Jusqu’à présent en novembre, toutes les tentatives de l’ONU pour accéder aux zones assiégées du nord de la province de Gaza avec des missions alimentaires et sanitaires pour soutenir les dizaines de milliers de personnes qui y sont restées ont été soit refusées, soit entravées », a noté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, OCHA.

Rien qu’en octobre, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a enregistré 64 attaques contre des écoles, « la majorité abritant des personnes déplacées ».

Des humanitaires ont déclaré à ONU Info avoir vu des chiens s'attaquer à des cadavres laissés en plein air, tandis que l'accès aux soins de santé à Gaza reste précaire, l'agence des Nations Unies pour la santé reproductive, l'UNFPA, en collaboration avec ses partenaires, soulignant une récente augmentation des naissances prématurées et des décès maternels.