Des enfants palestiniens déplacés mangent du pain trempé dans de la soupe aux lentilles devant une tente au camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Photo : AFP
Les mots "nettoyage ethnique" sont de plus en plus employés quant à la situation dans le nord de la bande de Gaza, où Israël mène une offensive terrestre, a dénoncé lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Les mots "nettoyage ethnique" sont de plus en plus utilisés pour décrire ce qui se passe dans le nord de Gaza", a-t-il déclaré sur X.
"Je condamne avec fermeté les dernières frappes israéliennes à Jabalia, dans la bande de Gaza. La réalité quotidienne des déplacements forcés viole le droit international", a-t-il ajouté.
Les troupes israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre contre le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où le Hamas cherche selon elles à regrouper ses forces.
La Défense civile palestinienne a fait état dimanche d'au moins 25 morts, "dont 13 enfants", dans une frappe qui a visé une maison à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien.
La bâtisse a été réduite en un amas de pierres, d'après un correspondant de l'AFP.
Une autre frappe israélienne a touché une maison à Gaza-ville, également dans le nord, faisant cinq morts, selon la Défense civile.
Depuis le début de la guerre, Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont la plupart ont été déplacés et sont menacés de famine, selon l'ONU.
"Le recours à la faim comme arme de guerre est également contraire au droit humanitaire international", a encore souligné le chef de la diplomatie européenne, qui doit quitter ses fonctions en décembre, avertissant de la "forte probabilité d'une famine" dans le nord de Gaza.Plus de 43.603 Palestiniens ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
*Article modifié par Ahraminfo
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