Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Photo : AFP
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est attendu mercredi en Iran, a annoncé dimanche l'agence de presse officielle IRNA.
Le chef de l'agence onusienne "arrivera mercredi à l'invitation officielle de la République islamique d'Iran", a-t-elle précisé.
Les rencontres de M. Grossi avec les hauts responsables iraniens auront lieu jeudi, a ajouté cette source.
Sa visite doit intervenir après la nouvelle victoire du républicain Donald Trump à la présidentielle américaine.
Durant le premier mandat de Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 d'un accord international censé encadrer les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Toutes les tentatives ont échoué ces dernières années pour raviver l'accord conclu en 2015 avec les pays européens de l'E3 (Paris, Londres, Berlin), les Etats-Unis, la Russie et la Chine.
Le programme nucléaire iranien n'a eu de cesse depuis de monter en puissance, même si Téhéran nie vouloir se doter de la bombe atomique.
Selon l'AIEA, la République islamique a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies à 60%, proches des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique.
Mais depuis la prise des fonctions en août du nouveau président réformiste Massoud Pezeshkian, Téhéran a exprimé son souhait de relancer des négociations pour ranimer l'accord.
La dernière visite de M. Grossi en Iran remonte à mai. Il avait alors appelé à des mesures "concrètes" pour aider à renforcer la coopération sur le programme nucléaire iranien lors d'une conférence de presse dans la province d'Ispahan (centre), où se trouve l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz.
Fin septembre, M. Grossi avait affirmé que l'Iran semblait disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire, mais qu'il refusait pour l'heure le retour sur ses sites des inspecteurs dont l'accréditation a été retirée.
L'Iran a fortement réduit depuis 2021 les inspections de ses sites nucléaires. Des caméras de surveillance ont été débranchées et l'accréditation d'un groupe d'experts a été retirée.
Rafael Grossi, dont les relations avec les autorités iraniennes se sont détériorées ces dernières années en raison de leur manque de coopération, devra probablement lors de sa visite en Iran faire pression pour que les inspecteurs bannis des sites puissent revenir.
Lien court: