Le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Badr Abdelatty, et son homologue néerlandais Casper Feldkamp, . Photo : Page Facebook du ministère des affaires étrangères.
Le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé qu'il y a un consensus entre l'Egypte et les Pays-Bas pour promouvoir et développer les relations bilatérales dans divers domaines, lors d’une conférence de presse avec son homologue néerlandais, Caspar Veldkamp, tenue au Caire mercredi 6 novembre.
« Les discussions ont porté particulièrement sur le développement des relations d'investissement et commerciales », a indiqué Abdelatty en ajoutant : « La présence des entreprises néerlandaises en Egypte est significative ».
Il a également annoncé : « J'ai attiré l'attention du ministre sur les mesures incitatives attractives proposées par le gouvernement égyptien pour encourager les investissements étrangers, notamment la nouvelle loi fiscale ».
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’ils ont convenu d'encourager davantage d'entreprises néerlandaises à investir en Egypte dans les secteurs de l'énergie, notamment les énergies renouvelables et la production et exportation d'hydrogène vert.
« Les relations avec l'Egypte sont solides et offrent de nombreuses perspectives de collaboration, en particulier dans les secteurs de l'eau et de l'énergie », a indiqué Veldkamp.
La question de l’eau
Il a souligné avoir également abordé la question cruciale de l'eau, soulignant son importance, en particulier face à la rareté de cette ressource et à la nécessité de gérer efficacement les ressources hydriques limitées. Il a rappelé que les Pays-Bas possèdent l'une des écoles les plus prestigieuses au monde en matière de gestion des ressources en eau.
Il a informé son homologue néerlandais de l'enjeu vital que représente l'eau pour plus de 110 millions d'Egyptiens.
Les deux parties ont discuté de la crise du barrage de la Renaissance éthiopienne et ont convenu que l'Egypte ne saurait transiger sur ses droits en matière d'eau.
« L'Egypte, tout en reconnaissant le droit de tous les pays du bassin du Nil à se développer, insiste sur le fait que l'Ethiopie doit respecter le droit égyptien à la vie en garantissant sa sécurité hydrique », a-t-il insisté.
La guerre au Moyen-Orient
Les discussions ont également abordé les guerres aux Moyen-Orient, notamment la guerre à Gaza et au Liban.
« Les illusions et l'arrogance du pouvoir ne garantiront ni la sécurité pour Israël, ni la paix et la stabilité pour le Moyen-Orient », a-t-il insisté.
Abdelatty a souligné la nécessité de créer un Etat palestinien et de répondre aux aspirations légitimes du peuple palestinien à la création d'un Etat indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Il a également évoqué les efforts et les démarches égyptiennes pour unifier les Palestiniens, notamment par les contacts entre les mouvements Hamas et Fatah dans le cadre de la formation d’un comité de soutien communautaire, afin d'établir une gestion intérimaire de la bande de Gaza, qui serait validée par un décret présidentiel du président « Abou Mazen », afin de souligner l'unité des territoires palestiniens entre la Cisjordanie et Gaza.
Les efforts égyptiens ont été fortement salués par le chef de la diplomatie néerlandais qui a annoncé : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à la paix à Gaza et au Liban, et pour réduire le cercle de la violence dans la région ».
Les deux homologues ont également discuté de la guerre au Liban et l'importance d'agir sur la question de l'arrêt des combats, ainsi que sur la gestion de la crise du vide présidentiel au Liban, en insistant sur la nécessité de ne pas imposer de président à Beyrouth pour diriger le pays, et sur l'urgence d'appliquer immédiatement la résolution 1701.
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