En campagne à la présidence de l’UNESCO pour devenir le premier arabe et égyptien à occuper le poste, Khaled Al-Anani, égyptologue, chercheur et ancien ministre du Tourisme et des Antiquités a animé, mardi 5 novembre, une conférence sur les sciences dans le monde arabe. 

Lors de la conférence, Al-Anani a passé en revue les contributions historiques des savants du monde arabe à la science mondiale, en médecine, en physique, en chimie ou encore en mathématiques et astronomie.

Il a notamment évoqué l’avant-gardisme des pharaons dans la science médicinale présentant des extraits de premières traces écrites diagnostics médicales en hiéroglyphe ainsi que des traces de premières interventions chirurgicales sur l’homme. 

Al-Anani a indiqué que les motivations primaires pour plusieurs des découvertes faites dans la région étaient religieuses, c’est le cas par exemple de la comptabilité avec la nécessité pour les musulmans de calculer les parts de l’héritage familial ou encore de l’astronomie dans la volonté de connaître les heures précises des prières. Il a également fait référence à Al-Qarawiyyin, la plus ancienne université du monde située à Fez au Maroc

Dans un second temps, l’ex-ministre a fait un portrait de la situation actuelle de la science et de l’éducation dans le monde arabe en s’attardant sur les enjeux et perspectives avenirs. Il a indiqué que le monde arabe ne représente que 2,5% de l’apport global en matière de publications scientifiques. Un chiffre qui ne reflète pas la richesse de cette région jadis pionnière dans de nombreux domaines. Il a aussi mentionné le fléau de la fuite des cerveaux pour la région. Un indicateur important à prendre en compte pour comprendre ces données et les défis en matière de production scientifique

Khaled Al-Anani a affirmé son souhait que la semaine Arabe soit un événement qui s’inscrit dans la durée pour mettre en avant la culture arabe, « nous devons montrer au monde entier la grandeur de notre civilisation arabe dont nous devons être fiers » indique ce dernier. Enfin, il a affiché sa volonté de porter la voix du monde arabe, de l’Afrique et des peuples du monde s’il devient le président de l’UNESCO « je crois beaucoup à la rencontre des peuples », dit-il, pour que l’organisation devienne le symbole du partage des cultures, de la science et de la paix.