La densité des élèves dans les classes, ainsi que le manque de salles et d’enseignants sont les principaux défis auxquels fait face l’enseignement scolaire, a affirmé, lors d’une table ronde organisée par l’Organisme national de la presse, le ministre de l’Education et de l’Enseignement technique, Mohamed Abdellatif, qui a pris ses fonctions en juillet dernier. Le ministre a expliqué que « le système de réforme mis en place cette année est censé mettre fin aux lacunes de l’enseignement scolaire, où sont inscrits 25 494 232 élèves dans les écoles publiques et privées en Egypte pour l’année scolaire 2023-2024 ». De son côté, le président de l’Organisme national de la presse, Abdel Sadek El Shorbagui, a indiqué que la presse nationale a un rôle central dans la sensibilisation aux défis auxquels l’Egypte est confrontée, parmi lesquels l’enseignement. Il a assuré que les journalistes saluent les efforts du ministère pour soutenir et développer le système scolaire.
Le ministre a souligné 5 défis auquel le système éducatif est confronté. Le premier est celui de l’encombrement des classes. 98 744 nouvelles classes sont ajoutées aux 550 000 existantes et un système d’horaires mutualisés, selon lequel les mêmes classes sont utilisées le matin pour les élèves du cycle préparatoire et l’après-midi pour le cycle secondaire, est appliqué. Cette nouvelle organisation vise à limiter la capacité des classes à un maximum de 50 élèves. Le ministre a ajouté que tous les espaces non utilisés dans les écoles ont été transformés en salles de classe. « C’est un premier pas vers la résolution de cette crise, puisque 250 000 classes supplémentaires sont toujours nécessaires pour couvrir le nombre d’élèves », a-t-il dit.
Le deuxième problème réside dans le manque d’enseignants. L’augmentation du nombre de classes a cependant accru le déficit en termes de nombre d’enseignants, qui a atteint 665 000 professeurs. C’est pourquoi plusieurs mesures d’urgence ont été prises, dont l’élargissement de l’initiative présidentielle pour le recrutement de 30 000 enseignants par an et l’engagement de 50 000 professeurs à temps partiel, rémunérés à 50 L.E. l’heure. En plus, le ministère a fait appel aux diplômés universitaires effectuant leur service civil pour travailler pendant un an dans les écoles.
Le ministre a également évoqué l’amélioration des programmes scolaires. Il a dit que son ministère prépare une réforme des programmes scolaires pour atteindre les normes scientifiques mondiales, en fusionnant et en réduisant le nombre de matières pour le cycle secondaire. Ainsi, 6 matières seront enseignées en première et deuxième années secondaires, et 5 autres au baccalauréat, soit 17 matières au lieu de 32 en trois ans, a retracé le ministre, qui a comparé ce système au britannique IGCSE, qui comporte entre 8 et 10 matières sur trois ans. Parmi les nouveautés, la programmation informatique sera une matière obligatoire pour les élèves de la première année secondaire à partir de l’année prochaine afin qu’ils acquièrent des compétences technologiques, a dévoilé Abdellatif.
Il a également souligné que pour réduire l’absentéisme scolaire, le ministère a créé un système d’évaluation hebdomadaire et de devoirs quotidiens notés. Ces réglementations ont aidé à stabiliser le processus éducatif et à fournir un enseignement de qualité, avec un taux de présence durant le premier mois dépassant les 85 %, à l’exception des classes de baccalauréat et de troisième préparatoire.
Enfin, le ministre a abordé la question de l’enseignement technique. 11 nouvelles écoles de technologie appliquée ont ouvert leurs portes cette année avec diverses spécialisations. Les programmes ont été développés dans 571 écoles techniques. Il en est de même pour les programmes dans les écoles égypto-japonaises, dont le nombre atteint 55 dans 26 gouvernorats, avec 16 018 élèves. Le ministre a annoncé que leur nombre augmentera à 100 établissements dans les années prochaines A la fin de cette rencontre, Abdellatif a assuré que toutes les mesures prises par son ministère ont prouvé leur efficacité pendant le premier mois de cette nouvelle année scolaire et ont permis de fournir un enseignement de qualité dans une ambiance organisée. Ces mesures ont, selon lui, rendu les élèves moins dépendants des sources externes comme les cours particuliers.
Le ministre a aussi dévoilé que dans quelques semaines, une plateforme éducative intelligente, couvrant toutes les matières, sera créée et placée à la fois au service des enseignants et des élèves.
A la fin de cette réunion, l’ingénieur Abdel Sadek El Shorbagui, président de l’Autorité nationale de la presse, a remis le bouclier de l’Autorité nationale de la presse au ministre de l’Education, en guise de reconnaissance aux efforts déployés pour améliorer le système pré-universitaire en Egypte.
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