Dans le cadre du 12e Forum urbain mondial qui se tient au Caire, la ville d’Alexandrie a célébré en grande pompe la Journée mondiale des villes jeudi 31 octobre 2024. Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a inauguré la cérémonie tenue cette année sous le thème « La jeunesse au service du climat et de l’action locale pour les villes ». L’événement a eu lieu à la Bibliothèque d’Alexandrie, en présence de plusieurs ministres, dont Rania Al-Mashat, ministre de la Planification, Ashraf Sobhy, ministre de la Jeunesse et du Sport, et Manal Awad, ministre du Développement local, ainsi que le lieutenant-général Ahmed Khaled, gouverneur d’Alexandrie, et Ahmed Zayed, directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie.
Lors des célébrations de cette Journée mondiale des villes, Anna Claudia Rosbach, cheffe d’ONU-Habitat, a décerné le Prix mondial de Shanghai pour le développement urbain durable à cinq villes, parmi lesquelles Alexandrie. « Le choix de la ville d’Alexandrie, avec son emplacement stratégique et son ancienne histoire, pour accueillir la célébration de la Journée mondiale des villes souligne la capacité des villes côtières à s’adapter et à innover face aux défis environnementaux. Alexandrie ne représente pas seulement un centre culturel et civilisationnel unique en son genre, elle est, en plus, un modèle inspirant de flexibilité et d’adaptation aux défis urbains contemporains », a assuré Mostafa Madbouly aux médias.
En effet, la ville d’Alexandrie est non seulement une station balnéaire, mais aussi une station hivernale. Elle est la deuxième plus grande ville d’Egypte avec une population d’environ 6 millions d’habitants.
Une ville en métamorphose
Les activités de la journée ont commencé par la projection d’un film sur la ville d’Alexandrie intitulé « L’histoire d’une ville », qui mettait en valeur la diversité culturelle et civilisationnelle de la ville depuis Alexandre le Grand jusqu’à nos jours. Le film a également mis en lumière les projets géants mis en oeuvre par l’Etat pour faire face aux grands défis concernant les changements climatiques et réduire la congestion urbaine.
(Photo : Essam Choukri)
Ahmed Khaled, gouverneur d’Alexandrie, a confirmé dans son discours qu’« au cours de la dernière décennie, Alexandrie a connu un développement urbain sans précédent, se dotant de nouvelles infrastructures et de réseaux routiers modernisés et éliminant les bidonvilles ». L’un des principaux défis auxquels la ville était confrontée était la protection de la corniche des tempêtes et de la montée des vagues. C’est pourquoi le gouvernorat d’Alexandrie avait lancé en 2003 un projet de protection des plages, avec un coût dépassant les 2 milliards de L.E. Des milliers de blocs de béton ont été installés autour de la citadelle de Qaïtbay afin de briser les vagues et soutenir l’édifice. Dans le même but, d’autres blocs ont été placés tout le long de la corniche pour résister à la montée de l’eau et aux noyaux marins.
La ville côtière d’Alexandrie est particulièrement vulnérable aux précipitations. Le réseau d’égouts vétuste d’Alexandrie, incapable d’évacuer les eaux des pluies quand elles sont fortes, était à l’origine de nombreuses catastrophes lors des saisons pluvieuses. C’est pourquoi il était important de trouver des solutions radicales pour faire face aux défis météorologiques. Depuis deux ans, plusieurs projets sont menés à Alexandrie dans le cadre de la stratégie intégrale de gestion des eaux des pluies avec un budget qui a dépassé 750 millions de L.E. Cette stratégie vise à augmenter l’efficacité du réseau de drainage des eaux usées et à établir un nouveau réseau d’égouts, afin d’utiliser les eaux usées pour irriguer les nouvelles zones agricoles, en plus de la séparation des eaux des pluies des eaux du drainage sanitaire.
Sur un autre volet, pour améliorer les infrastructures et résoudre les problèmes de congestion routière, d’importants projets de construction de nouveaux axes et de ponts ont été réalisés. Parmi ces projets, la transformation du canal d’Al-Mahmoudiya en un axe routier moderne de 23 km de long. Cet axe, devenu une artère de circulation majeure, a amélioré la connectivité entre l’est et l’ouest de la ville.
Par ailleurs, afin de préserver le patrimoine culturel et revitaliser les quartiers anciens, le gouvernorat a achevé un important projet d’aménagement de la rue Al-Nabi Daniel, l’une des plus anciennes et des plus importantes artères de la ville. Ce projet, d’un coût de plus de 103 millions de L.E., a permis de transformer la rue en un passage patrimonial.
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