Jeudi, 12 décembre 2024
International > Monde Arabe >

Annie Ernaux, Sally Rooney, Arundhati Roy, parmi un millier d'écrivains qui ont annoncé leur boycott des éditeurs israéliens

Ahraminfo , Mardi, 29 octobre 2024

Les écrivains, dont plusieurs lauréats des prix Nobel de littérature, Booker et Pulitzer dénoncent un silence complice face à l’apartheid et au génocide pratiqués contre le peuple palestinien.

Gaza
Les Palestiniens passent devant des bâtiments endommagés à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP

Plus de 1 000 écrivains, dont des lauréats des prix Nobel de littérature, Booker, Pulitzer et du National Book Award ont annoncé leur boycott des éditeurs, festivals et publications israéliens « complices de l’apartheid et du génocide » pratiqués contre le peuple palestinien, selon un communiqué publié sur le site du « Festival palestinien de la littérature », mardi 29 octobre.

Parmi le millier d’écrivains figurent notamment Sally Rooney, Annie Ernaux, Arundhati Roy, Viet Thanh Nguyen, Max Porter, Ocean Vuong, Percival Everett, Abdulrazak Gurnah, Rupi Kaur, Michelle Alexander, Judith Butler, Rachel Kushner, Jhumpa Lahiri, Valeria Luiselli, entre autres.

Les signataires ont déclaré qu’elles et ils ne pouvaient pas, en toute conscience, collaborer avec des institutions israéliennes sans s’interroger sur leur relation avec l’apartheid et les déplacements de population.

« Nous faisons face à un génocide, comme le répètent depuis des mois des experts et des institutions de renom. Les autorités israéliennes expriment clairement leur intention d’éliminer la population gazaouie, de rendre impossible la création d’un Etat palestinien et de s’emparer des terres palestiniennes. Tout ceci fait suite à 75 années de déplacements de population, de nettoyage ethnique et d’apartheid ».

Le communiqué souligne le fait que le monde de la culture a joué un rôle essentiel dans « la normalisation de ces injustices ».

« En se servant de l’art, les institutions culturelles israéliennes - souvent en coopération directe avec l’Etat - ont très largement contribué à camoufler et à masquer la dépossession et l’oppression de millions de Palestiniens depuis des décennies ».

« Dès lors, nous ne travaillerons pas avec les institutions culturelles israéliennes qui sont complices de l’oppression écrasante subie par les Palestiniens, ni avec celles qui ont fait le choix d’observer en silence », poursuit le communiqué.

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique