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Les conditions macroéconomiques en Egypte montrent que le programme tel que conçu est toujours valable : directeur du département Moyen-Orient au FMI

Farah Alazzouni , Jeudi, 24 octobre 2024

« Le premier pilier du programme est de renforcer la stabilité et de protéger l’économie face aux chocs extérieurs », a indiqué JIhad Azour, en soulignant que cet objectif nécessite une flexibilité du taux de change.

FMI
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI) Jihad Azour. Photo : FMI

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds Monétaire International (FMI), Jihad Azour, a affirmé que les conditions macroéconomiques en Egypte montrent que le programme tel que conçu est toujours valable. Ces déclarations viennent lors d’une conférence de presse durant les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale tenue jeudi 24 octobre à Washington.

Interrogé sur la question de la taille du programme pour l'Egypte, Azour a indiqué que le plan de financement était créé pour améliorer la situation monétaire du pays.

« Le programme de financement avec l’Egypte est passé, il y a quelques mois, de 3 milliards à 8 milliards de dollars, pour s'adapter aux conditions et indicateurs macroéconomiques, » a-t-il il indiqué.

Flexibilité du taux de change 

« Le premier pilier du programme est de renforcer la stabilité et de protéger l’économie face aux chocs extérieurs », a-t-il indiqué en soulignant que cet objectif nécessite une flexibilité du taux de change.

Selon lui, cette flexibilité aidera à stabiliser l’économie locale, donnera plus de prévisibilité des flux de capitaux et réduira le risque de l’usage d’autres mesures qui risquent d’affecter l’activité économique.

« Cette flexibilité est la meilleure façon de réduire l’impact des chocs externes », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne la dette extérieure, Azour a dit que le niveau de dette constitue un problème majeur de stabilité macroéconomique. « Nous suggérons aux Etats de remédier à cette situation par l’intermédiaire d’une consolidation budgétaire inclusive mais soutenue ».

Protection sociale exigée 

Or, Azour a prévenu que ce type de procédures doit être accompagné par un paquet de protection sociale. « Lorsque vous introduisez ces mesures fiscales, vous devez protéger les tranches sociales les plus vulnérables qui sont les plus touchées »

Azour a fait référence à certains programmes de protection sociale déjà appliqués par l’Egypte comme Takaful et Karama et d’autres et qui ont pour but d’alléger cet impact.

Le Fonds travaille avec le gouvernement pour améliorer ces programmes sociaux. « C’est l’un des sujets principaux qui seront discutés de la prochaine visite au Caire de la directrice du FMI ».

D’ailleurs, Azour a signalé que le gouvernement égyptien est appelé à faire face au problème l'inflation qui a atteint 35%, « mais heureusement nous prévoyons que le niveau de l’inflation diminue à 16% ».

« Nous voulons préserver le pouvoir d'achat des citoyens, en particulier ceux aux revenus faibles et moyens, pour lutter contre l'inflation. La meilleure façon de protéger le niveau de vie des gens est de contrôler la hausse des prix », a-t-il conclu.

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