Le comité de tarification des produits pétroliers (ministère de Pétrole), a annoncé une hausse des prix de 5 carburants: l’essence, le diesel, le gaz naturel, le kérosène et le mazout industriel à compter du vendredi 18 octobre à 6h, selon un communiqué publié par le ministère.

Pour la troisième et dernière fois en 2024, les prix de l’essence et du gasoil ont augmenté. Depuis le début de l’année en effet, le prix de l’octane 92, le plus utilisé par la classe moyenne, a grimpé de 32.6 % tandis celui du gasoil, principal carburant utilisé par les transports publics, a augmenté de presque 60%.

Cette hausse varie entre 10 et 17% (voir tableau en bas).

L’octane 95 est vendue à 17 livres le litre (contre 15 livres auparavant), l’octane 92 est vendue à 15,25 livres (contre 13,75 livres) et l’octane 80 à 13,75 livres (contre 12,25 livres).

Le prix du kérosène pour les consommateurs a également passant de 11,5 à 13.5 livres le litre.

Le prix du mazout, destiné aux centrales électriques et aux industries alimentaires, reste inchangé à 6 500 et 1 500 livres respectivement.

Le mazout destiné aux autres industries comme les cimenteries a augmenté également passant de 8 500 à  9 500 livres la tonne.

Le comité a déclaré que ces mesures visent à « combler la différence entre les prix de vente des produits pétroliers et les coûts de production et d’importation », selon le communiqué.

Le prix du gasoil destiné aux centrales électriques et aux stations-service passe de 11,5 à 13.5 livres.

Le Gas automobile passe lui de 6,5 à 7 livres le mètre cube.

Le comité de tarification des produits pétroliers qui se réunit tous les 3 mois, a déclaré que sa prochaine réunion aura lieu dans 6 mois au lieu 3.

La hausse des prix des carburants en 2024 a eu lieu en mars après le flottement de la livre puis en juillet et finalement en octobre.

La hausse des prix du carburant va alimenter l’inflation qui s’était légèrement repliée en septembre dernier enregistrant 26 % contre 26.25 % en août et qui était à 40,3 % en septembre 2023.

Le premier ministre, Mostafa Madbouly, avait déclaré en juillet lors d'une conférence de presse que le gouvernement augmentera progressivement les prix des produits pétroliers sur une période d’un an et demi, d’ici fin décembre 2025, jusqu’à atteindre le point d’équilibre (Ndlr : le prix réel hors subvention).

Ces hausses sont recommendées par le programme signé avec le Fonds Monétaire International, qui a remis de septembre à novembre la quatrième révision du programme.

« L’augmentation des prix sera progressive pour s’assurer qu’il n’y a pas d’inflation et donc pas d’augmentation du fardeau financier sur les citoyens », avait ajouté le premier ministre.

L’Egypte avait adopté la hausse progressive des prix des produits pétroliers en 2013, d'abord sous l'égide de la Banque Mondiale, et sous la conditionnalité du Fonds Monétaire Internationale depuis 2016.

Une délégation officielle égyptienne se rend à Washington pour assister aux réunions annuelles du FMI et de la BM. La délégation devrait avoir des négociations avant la quatrième révision des experts du FMI sur le programme conclu avec l'Egypte qui offre à cette dernière un prêt de 8 milliards de dollars sur trois ans.