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Fin de la première phase de l'interconnexion électrique entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite en juin 2025 : Premier ministre

Ahraminfo , Mercredi, 16 octobre 2024

La deuxième et dernière phase du projet sera achevée en novembre 2025.

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Archives : L’Egypte et l’Arabie saoudite poursuivent leur projet d’interconnexion électrique. Photo : AFP

La première phase du projet d’interconnexion électrique entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite, d’une capacité de 1 500 mégawatts, devra se terminer en juin prochain,  a annoncé le Premier ministre, Mostafa Madbouly, mercredi 16 octobre lors d’une conférence de presse.

Le coût total de mise en œuvre de ce projet d'une capacité de 3 000 mégawatts s'élève à 1,8 milliard de dollars.

La Banque islamique de développement, le Fonds arabe et le Fonds koweïtien participent au financement du projet.

En mars dernier, le groupe italien Prysmian, spécialisé dans la production de câbles d'énergie et de télécommunication, a commencé les travaux d'installation du câble sous-marin, long de quelque 20 kilomètres, destiné à ce projet.

Le coût de l’installation du câble est estimé à 221 millions d'euros, selon les données publiées sur le site de la compagnie italienne.

Selon la chaîne d’information Al Arabiya le projet est à présent réalisé à 35 %.

La fin de la deuxième et dernière phase du projet, également d’une capacité de 1 500 mégawatts, est prévue en novembre 2025.

Le projet prévoit la construction de deux stations de transformation haute tension dans l'est de la ville de Médine et de Tabuk en Arabie saoudite, outre la station « Badr » en Egypte.

Les trois stations seront reliées par des lignes de transmission aériennes et par des câbles sous-marins dans le golfe d'Aqaba.

Commerce de l'energie

L’interconnexion électrique permet de gérer l'irrégularité de l'offre et de la demande et de diminuer le risque de panne à grande échelle en favorisant le commerce de l'énergie entre les les pays voisins.

Suite à la révolution de 2011, l’Egypte a traversé une crise énergétique importante qui a conduit à des délestages fréquents. Afin de remédier à cette situation, le gouvernement égyptien s’est engagé à construire d’importantes infrastructures de production d’électricité. 

Le Caire souhaite maximiser et valoriser ses sources de générations d’électricité par la construction d’interconnexions électriques avec ses voisins.

L’Egypte et l’Arabie saoudite bénéficient d’une saisonnalité différente de leurs pics énergétiques, ouvrant la voie à des échanges énergétiques bénéfiques pour les deux pays. Une volonté commune se dessine concernant le caractère renouvelable que devront prendre ces échanges entre l’Egypte et l’Arabie saoudite, alors que les énergies vertes ne représentent encore qu’une faible part de leur mix énergétique malgré des ambitions fortes en la matière. 

Cet accord permettra à Riyad de diversifier et sécuriser ses importations d’énergie renouvelable tout en diminuant l’empreinte carbone de son mix et en sécurisant l’approvisionnement énergétique de Neom, projet phare du prince héritier Mohammed Ben Salmane.

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