
Sayed Abdel-Moneim sera le lutteur le plus âgé et le plus expérimenté de l'équipe égyptienne.
Les meilleurs lutteurs et lutteuses africains sont au rendez-vous du 28 au 30 mars en Tunisie pour disputer le Championnat d’Afrique de lutte libre et gréco-romaine (hommes et dames). 14 pays ont confirmé leur participation à cette compétition : Afrique du Sud, Sénégal, Maroc, RD Congo, Congo, Cameroun, Nigeria, Gambie, Liberia, Sierra Leone, Namibie, Algérie, Egypte et Tunisie, pays organisateur. Pour les Tunisiens, la réussite d’un événement tel que le Championnat d’Afrique ne se limite pas à la bonne organisation et l’accueil chaleureux susceptible d’être réservé aux invités et aux athlètes. La Tunisie se donne aujourd’hui pour priorité un seul objectif : confirmer les résultats obtenus lors de la précédente édition du Tchad en 2013 et dans laquelle les athlètes hommes et dames de différentes spécialités avaient battu le record du nombre des médailles remportées. A N’Djamena, les sélections tunisiennes avaient totalisé 13 médailles, dont 11 d’or dans les trois compétitions (lutte libre, gréco-romaine et féminine). Les résultats obtenus jusque-là peuvent constituer un véritable motif de satisfaction. Surtout que les sélections tunisiennes pourront inéluctablement profiter de l’opportunité de disputer cette nouvelle édition du Championnat d’Afrique à domicile.
Face à cela, les lutteurs égyptiens devront batailler dur pour réaliser une bonne performance honorable. A noter que l’Egypte avait terminé 2e au dernier Championnat d’Afrique, derrière la Tunisie et cela en remportant 11 médailles, dont 6 d’or. Pour cette édition, l’Egypte a aligné une équipe composée de 12 jeunes athlètes : 5 en lutte libre, 5 en lutte gréco-romaine et 2 en lutte féminine. Ainsi, l’Egypte ne disputera pas ce Championnat avec une équipe complète. « Nous avons choisi les meilleurs lutteurs égyptiens capables de décrocher des médailles », déclare Achraf Hafez, directeur technique de la sélection de lutte gréco-romaine.
En effet, après les derniers Jeux olympiques de Londres 2012, l’encadrement technique a commencé à renouveler l’équipe nationale en intégrant de jeunes athlètes de tous les clubs et de l’équipe juniors. Une décision importante surtout après la retraite des deux meilleurs lutteurs égyptiens, Karam Gaber, champion olympique 2004 et vice-champion olympique 2012, et Mohamad Abdel-Fattah (Bougui), champion du monde 2006. « Dès mon arrivée à la tête de la Fédération, j’ai commencé à construire une nouvelle jeune équipe nationale capable de rivaliser au cours des prochaines années », dit Hassan Al-Hadad, président de la Fédération égyptienne. A noter que la moyenne d’âge de la sélection nationale est de 20 ans.
Confiants de leur niveau
Armés de leur jeune âge, les talentueux lutteurs égyptiens sont pleins d’ambitions et confiants de leur niveau. En dépit de l’absence de moyens et des difficultés qui touchent aussi les différentes disciplines du sport individuel, les lutteurs égyptiens ont fait leur maximum ces derniers mois. En préparation à cette compétition, ils ont effectué plusieurs stages. Les lutteurs gréco-romains et féminins ont effectué un camp en Hongrie suivi d’un tournoi international, tandis que les lutteurs libres sont passés par un stage en Bulgarie suivi d’un tournoi international.
Durant ces stages, ils ont beaucoup progressé et acquis de l’expérience. Les lutteurs gréco-romains, Haissam Fahmy (59 kg) et Tareq Abdel-Salam, ont réalisé les meilleures performances égyptiennes durant la préparation. « Lors du Grand Prix de Hongrie, le premier a été éliminé en quarts de finale après avoir réalisé de très bons matchs, tandis que le second a été éliminé en 8es de finale. Mais les deux ont réalisé des matchs de très haut niveau et battu des lutteurs médaillés », souligne Achraf Hafez. A préciser que ces deux lutteurs sont les meilleurs Egyptiens malgré leur âge qui ne dépasse pas les 22 ans. Tareq Abdel-Salam a remporté une médaille de bronze aux Championnats du monde juniors. Son coéquipier Haissam Fahmy a décroché une médaille d’or aux Jeux méditerranéens de Mersin en 2013.
Ainsi, malgré le manque d’expérience des jeunes lutteurs et la préparation insuffisante, ils disputeront le Championnat d’Afrique remplis d’espoir et d’insistance à prouver qu’ils sont à la hauteur des anciennes générations égyptiennes qui comptaient parmi les meilleurs lutteurs au monde. Pour les jeunes Egyptiens, ce Championnat sera aussi le premier pas d’une saison qui comporte les Championnats du monde.
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