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La jeunesse monte au front

Rasha Hanafy, Mardi, 18 mars 2014

La société civile jeunesse multiplie les efforts pour la défense de l’environnement. Entre projets et ateliers, ils cherchent à mettre en place des mécanismes énergétiques.

la jeunesse

Les jeunes se préoccupent de l’avenir qui leur appartient et tentent de protéger l’environnement égyptien des abus. Les défis et les dangers résultant de l’importation éventuelle de charbon pour alimenter les usines ont donc été le thème principal d’un atelier tenu du 6 au 9 mars à Hurghada, lors d’un rassemblement de plus de 60 jeunes parrainés par l’Association de la protection et la conservation de l’environnement de la mer Rouge (Hepca) en coopération avec l’Agence égyptienne pour les affaires de l’environnement.

Parmi les acteurs de la société civile qui ont participé à l’organisation et assisté à cet atelier citons le Mouvement égyptien contre le charbon, le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux, l’Initiative égyptienne pour les droits personnels ainsi que la Fondation arabe pour l’expression digitale (ADEF), qui soutient la culture de la contribution et l’échange des savoirs.

Après les discussions portant sur les législations, les campagnes médiatiques ainsi que le travail de terrain, les participants ont souligné que le pays ne faisait pas actuellement face à une crise de l’énergie, mais subissait plutôt les conséquences de politiques — comme les subventions étatiques — qui empêchent les investissements dans le secteur énergétique.

Le problème de l’énergie préoccupe la société coopérative Aïn, qui a réalisé des projets dans le domaine des déchets solides et le traitement de l’eau. En coopération avec des jeunes ingénieurs, Aïn a produit du biodiesel (biogazole) en recyclant de l’huile alimentaire. « Nous avons essayé d’aider dans ce domaine qui fait face à de nombreux défis aujourd’hui. Après diverses expériences, nous avons pu produire du biodiesel selon les normes internationales. Les secteurs avec lesquels nous allons coopérer sont les hôtels, auprès desquels nous allons récupérer les huiles alimentaires pour ensuite remplacer 20 % du carburant utilisé par les véhicules », explique Nour Al-Assal, ingénieur qui a surveillé la production de biodiesel à partir d’huiles alimentaires. Et d’ajouter : « A cause du mauvais système des subventions dans le secteur de l’énergie, il est difficile que les véhicules concernés passent immédiatement au biodiesel. Il est question de lever graduellement les subventions sur l’énergie afin de généraliser l’utilisation du biodiesel ».

Dans le domaine des déchets solides, Aïn a également réussi à produire une unité qui consiste à recycler les ordures ménagères, en y ajoutant des déchets agricoles, du carbone et du nitrogène pour en tirer un engrais organique par fermentation close.

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