Le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a souligné, mercredi 2 octobre, que la multiplication des crises dans la région a engendré une situation exceptionnelle, dont les conséquences se font sentir sur les économies des Etats de la région et parmi eux l’Egypte, comme l'indique le communiqué publié sur la page officielle du Conseil des ministres le mercredi 2 octobre.

« L’Egypte a été très touchée par l’augmentation des prix du pétrole et par les répercussions sur les revenus du Canal du Suez, compte tenu de ce qui se passe en mer Rouge », a-t-il indiqué.

Madbouly a affirmé que le gouvernement s’efforce d’assurer un stock stratégique des besoins essentiels pour les citoyens, étant donné l’incertitude dans la région, due aux tensions géopolitiques et à l’augmentation des risques. 

Madbouly a également expliqué que l'attaque de missiles iraniens contre Israël, mardi, avait entraîné une augmentation des prix du pétrole, de l'or et du dollar.

Il a poursuivi : « La prolongation et l'intensification du conflit risquent de porter un coup dur au secteur du tourisme et de détériorer le climat des affaires en général »

Madbouly a souligné que le gouvernement a entrepris plusieurs réformes économiques, développé des visions pour encourager le secteur privé et oeuvré pour augmenter sa contribution en chiffres précis, au cours des 4 prochaines années.

Il est à mentionner que le cabinet a décidé lors de sa réunion de mercredi d’augmenter le prix d’achat du blé aux agriculteurs à 2 200 livres égyptiennes (45,48 dollars) par irdab (150 kg).

Profonde inquiétude pour le Liban 

En ce qui concerne la situation politique, le Conseil des ministres a souligné, lors de la réunion de mercredi, que les actions unilatérales et l'escalade menées par Israël pourraient plonger la région dans des situations plus graves, risquant de provoquer une guerre généralisée menaçant la stabilité globale et la sécurité de l'ensemble de la région.

« L’Egypte condamne la dangereuse escalade israélienne dans le sud du Liban et réaffirme son refus de toute tentative visant à établir une nouvelle situation sur le terrain qui compromettrait la souveraineté libanaise », a affirmé le communiqué.

Il a ajouté : « Il est essentiel que la communauté internationale et les acteurs concernés interviennent pour instaurer un cessez-le-feu immédiat afin de sauvegarder des vies et d'assurer la sécurité de la région et de ses ressources, particulièrement après l'escalade survenue hier ».

Le Conseil a exprimé sa profonde inquiétude face aux événements en cours au Liban, affirmant la pleine solidarité de l'Egypte avec le gouvernement et le peuple libanais dans cette période délicate, et a souligné l'importance de déployer tous les efforts pour maintenir la stabilité, l'unité et la souveraineté du Liban.

Depuis le 7 octobre, la situation évolue de manière de plus en plus alarmante. L’armée israélienne n’a pas cessé de frapper les civils à Gaza, entraînant la mort de 41 689 personnes dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre il y a près d'un an.

Par ailleurs, le sud du Liban est sous le feu israélien depuis mi-septembre. Plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis, selon le ministère libanais de la Santé.

Il est à noter que l'Iran a tiré mardi 1er octobre, le soir, environ 180 missiles sur Israël, frontalier du Liban, en riposte à l'assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.