En France la 46e édition du festival de cinéma Cinémed de Montpellier (sud) propose du 18 au 26 octobre un tour de la Méditerranée en 200 films et une rétrospective consacrée à l'inclassable cinéaste italien Luigi Comencini.
La fille de l'auteur de "Pain, Amour et fantaisie" (1953), "Le Grand Embouteillage (1973)" et "Les Aventures de Pinocchio" (sorti en France en 1975), la réalisatrice Francesca Comencini, présentera son film "Prima la vita" lors de la soirée d'ouverture le 18 octobre.
Elle y évoque sa jeunesse auprès de ce père admiré, dont elle cherchera à s'émanciper.
Vingt-quatre des 30 films réalisés par celui qui est souvent présenté comme le "cinéaste de l'enfance", disparu en 2007 à l'âge de 90 ans, seront projetés tout au long du Cinémed.
Le festival s'achèvera le samedi 26 octobre par l'avant-première du film français "Le Mohican", de Frédéric Farrucci, qui raconte sur un mode "western corse" le combat d'un berger confronté aux appétits immobiliers de la pègre locale.
Entre ces deux moments phares, seront projetés 17 longs métrages en avant-première, dont "Louise Violet" d'Eric Besnard, en présence de l'actrice Alexandra Lamy, "La Pie voleuse", de Robert Guédiguian, en sa présence également, ou encore "Le Dernier Souffle" avec Denis Podalydès et Kad Merad, du cinéaste Costa-Gavras, dont la venue à Montpellier est annoncée.
L'acteur Reda Kateb, César du meilleur second rôle pour Hippocrate (2015) présentera son premier film en tant que réalisateur, "Sur un fil", qui suit les premiers pas d'une artiste de cirque de rue au sein d'une association de clowns à l'hôpital.
La comédienne italienne Alba Rohrwacher et le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen figurent également parmi les invités.
Le festival se penchera sur le Proche-Orient, avec notamment "Voyage à Gaza", de l'Italien Piero Usberti, "No Other Land", consacré à la rencontre entre l'activiste palestinien Basel Adra et le journaliste israélien Yuval Abraham, et les courts métrages "Vibrations from Gaza (Canada/Palestine), "Sarcophages aux amours ivres" (France/Liban) et "Ce n'est pas le moment pour de la pop" (Israël).
La situation dans la région s'est "tellement aggravée" ces 12 derniers mois qu'on "ne peut pas demander" aux cinéastes de "dialoguer maintenant", du moins en public, a estimé lors d'une conférence de presse mardi le directeur du festival, Christophe Leparc.
En revanche, "le dialogue n'est pas rompu lors des rencontres professionnelles", a souligné M. Leparc. Il a aussi souligné que la sélection des films, où la présence israélienne est moindre que par le passé, ne s'est fondée que sur des critères de "qualité", et ne constitue en aucune manière un "regard de censure" porté par des raisons politiques.
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