Le siège de Business France, dans le 14^e arrondissement de Paris, a été, lundi, le théâtre du Forum d’affaires franco-égyptien, un nouveau jalon dans les relations économiques entre la France et l’Egypte. Cet événement, organisé en partenariat avec la Chambre égyptienne de commerce et d’industrie, a réuni des acteurs publics et privés pour discuter des opportunités d’investissement et des perspectives de coopération.

L’ouverture de ce forum a été marquée par une allocution de Didier Boulogne, directeur général délégué en charge de l’export chez Business France, qui a souligné l’importance de ce forum pour renforcer les échanges commerciaux. Boulogne a rappelé que plus de 2 500 exportateurs français et 180 investisseurs sont déjà actifs en Egypte. « Des chiffres qui témoignent du dynamisme des relations économiques entre les deux pays. La France est un partenaire stratégique de longue date pour l’Egypte, et ce forum représente une opportunité cruciale pour renforcer cette coopération », a-t-il déclaré.

Ce rendez-vous économique franco-égyptien a offert à l’Egypte une plateforme pour mettre en avant ses atouts économiques et se positionner comme une puissance émergente en matière d’investissement. De son côté, le gouvernement égyptien, représenté par des personnalités comme les ministres de l’Investissement, Hassan El-Khatib, et de la Santé, Khaled Abdel-Ghaffar, a évoqué les nombreuses réformes mises en place en Egypte pour créer un environnement propice aux investissements.

Le ministre égyptien de la Santé a pris la parole pour souligner l’engagement de l’Egypte à développer les investissements français dans le secteur pharmaceutique. Il a affirmé que le gouvernement égyptien travaille activement à l’élaboration d’une stratégie visant à attirer des investissements étrangers dans ce domaine crucial. « Le secteur pharmaceutique est l’un des piliers de la santé publique et du développement économique. L’Egypte est prête à offrir des opportunités prometteuses pour les investisseurs français », a-t-il assuré, en mettant en avant les réformes récentes et les projets d’industrialisation mis en place dans le pays. Ce secteur est en pleine expansion en Egypte, avec des efforts accumulés pour encourager la production locale des médicaments et des équipements médicaux. Le ministre a ajouté que les accords signés au forum pourraient transformer l’Egypte en un « hub pharmaceutique régional ».

Le discours du ministre de l’Investissement, Hassan El-Khatib, a été un moment fort du forum. El-Khatib a présenté la vision de l’Egypte d’ici 2030. « Ce forum ouvre une nouvelle page dans les relations économiques entre la France et l’Egypte », a-t-il déclaré. Selon lui, l’objectif à long terme est de faire du secteur privé le moteur du développement économique égyptien, d’ouvrir des perspectives de coopération dans divers secteurs et de surmonter les obstacles rencontrés par les investisseurs français.

El-Khatib a souligné que l’Egypte tient à créer un environnement favorable aux investissements étrangers, avec des politiques transparentes et des réformes réglementaires efficaces.

« L’Egypte souhaite devenir une destination attrayante pour les investisseurs et cela passe par un cadre législatif clair et une meilleure coopération avec le secteur privé », a-t-il insisté. Il a également affirmé que le gouvernement reconnaît les limites de l’intervention publique dans l’économie et qu’il est impératif de donner davantage de place aux entreprises privées pour mener à bien les projets de développement. Et d’ajouter : « L’ambition de l’Egypte est de devenir une plateforme attractive pour les investisseurs internationaux, notamment dans des secteurs-clés comme l’agriculture, l’énergie renouvelable, la technologie, l’énergie verte, la santé et les infrastructures. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement égyptien a mis en place plusieurs réformes visant à simplifier les procédures d’investissement, à offrir des incitations fiscales et à garantir la protection des investissements ».

Dans le cadre de cette rencontre, deux protocoles d’accord (MoU) ont été signés. Le premier MoU a été conclu entre la compagnie égyptienne Elsewedy Electric et Business France, ouvrant la voie à de nouvelles coopérations dans les secteurs industriel et technologique. Le deuxième protocole a été signé entre l’Autorité générale pour l’investissement et les zones franches (GAFI) et Business France, visant à faciliter les investissements bilatéraux et à encourager les entreprises françaises à investir en Egypte.

Walid Gamal El-Din, président de la Zone économique du Canal de Suez (SCZone), a parlé du rôle stratégique du canal dans le développement économique et l’attraction des investissements. Il a souligné que la zone économique, qui s’étend le long du canal, est conçue pour faciliter le commerce et encourager l’implantation des entreprises internationales, en offrant des infrastructures modernes et des incitations fiscales.

Avec ce forum, l’Egypte réaffirme donc sa volonté de s’inscrire dans une économie mondiale de plus en plus compétitive, tout en renforçant ses relations stratégiques avec des partenaires-clés comme la France.

 Renforcer le partenariat franco-égyptien

Lors du Forum d’affaires franco-égyptien qui s’est tenu récemment à Paris, deux protocoles d’accord (MoU) ont été signés, marquant une étape significative dans le renforcement des relations économiques entre la France et l’Egypte.