Traditions ancestrales et philosophie Ubuntu
Les Zoulous sont connus pour la vénération de leurs ancêtres. La présence des ancêtres se manifeste sous la forme de rêves, de maladies et de serpents. D’où l’importance du Sangoma, ou guérisseur traditionnel, qui manipule des serpents venimeux jusqu’à mettre leurs têtes dans sa bouche, en référence au chef Dingiswayo, mentor de Shaka Zulu, qui a dominé ces créatures durant sa jeunesse.
D’ailleurs, le peuple zoulou adopte la philosophie d’Ubuntu, qui insiste sur l’interdépendance de l’humanité, en favorisant la compassion, l’empathie et l’harmonie communautaire. Cette philosophie a une signification culturelle profondément enracinée et influence divers aspects de la société zouloue
Ingoma et Indamu, les danses traditionnelles
La tradition de la danse a commencé au XVIe siècle et demeure vivante jusqu’à nos jours. Elle s’est imprégnée dans tous les aspects de la vie quotidienne des Zoulous. Aucune occasion ne se passe sans qu’elle comporte une forme de danse. Ainsi, la danse Ingoma se caractérise par l’expression de fortes émotions ; elle est pratiquée lors des cérémonies de mariage, avant la chasse ou les batailles. Lui succède la danse Indamu, essentiellement guerrière, qui est accompagnée du son de tambours et de sifflets. La danse des Roseaux remonte également loin dans le temps. Cette danse particulière vise à permettre aux jeunes filles vierges de trouver un compagnon. Elle fut nommée ainsi parce que, selon la tradition ancestrale, leur ancêtre original serait issu d’une roselière.
La cuisine zouloue
La tradition culinaire zouloue se compose essentiellement de viande de boeuf, en raison du rôle primordial que joue l’élevage dans l’économie et la tradition zouloues. On y consomme également des produits laitiers, notamment l’amasi, ou lait aigre. La farine de maïs constitue un plat de base zoulou, nommé uphutu, qui peut être consommé chaud avec des haricots ou froid avec de l’amasi.
L’Isidwaba, mode vestimentaire
A l’instar de nombreux groupes ethniques autochtones africains, le mode vestimentaire féminin revêt une importance communicative particulière. Les femmes sont réputées pour porter l’Isidwaba, souvent orné de couleurs vives, de perles ou d’autres éléments décoratifs, renforçant son attrait esthétique et reflétant les riches traditions artistiques. Il s’agit d’une expression de leur féminité, de leur tradition et de leur statut social.
Le mode vestimentaire masculin, quant à lui, se compose d’une ceinture en peau de boeuf à laquelle est suspendu, à l’avant, un bouquet de queues de singes et de chats sauvages et, à l’arrière, un petit tablier en peau de boeuf ou en peau de bête sauvage. Les Zoulous des deux sexes et de tous âges sont extrêmement friands d’ornements. Les colliers faits de perles de différentes couleurs sont courants. Les anneaux en laiton, dont certains semblent trop encombrants pour être agréables, sont portés aux bras et aux jambes. La tête est ornée de plumes, allant de celles de la volaille commune à celles de l’autruche et des plus beaux oiseaux de la forêt.
Lien court: