La nouvelle sélection de la septième édition du festival international du Film d’Al-Gouna a été annoncée lors d’une conférence de presse qui a duré une heure à l’hôtel Saint-Régis au centre-ville du Caire. Prévue du 24 octobre au 1er novembre prochain, dans la station balnéaire d’Al-Gouna, sur la mer Rouge, cette édition aspire à faire face aux défis politiques qui secouent le Moyen-Orient ainsi qu’à la rivalité régionale entre plusieurs festivals arabes qui se tiennent en une période restreinte, au Maroc, en Arabie Saoudite, mais aussi au Caire.
L’équipe chargée de l’organisation, présente sur le podium, semble bien plus relaxe, ayant compris qu’elle a déjà réussi à travailler dans des conditions difficiles à l’ombre du Covid-19, et l’année dernière avec les séquelles de la guerre à Gaza. Dans les deux cas, la direction du festival était résolue : le cinéma et l’art en général peuvent remédier aux débâcles politiques, au moins on y trouve une consolation, notamment à travers un slogan comme celui scandé à Gouna « Cinéma pour l’humanité ». Des clins d’œil seront sans doute adressés aux cinémas palestinien, libanais et soudanais, et ce afin de marquer sa solidarité avec ces peuples en détresse, mais on est persuadés que la vie doit rependre son train normal et que l’on a besoin de poursuivre ses activités, quelles que soient les circonstances. C’est le message martelé clairement par le PDG du festival, Samih Sawiris.
En se focalisant moins sur son côté glamour et grâce à une belle programmation regroupant plus de 70 films de 40 pays, qui varient entre longs et courts métrages, de fiction ou documentaires, l’événement espère être à la hauteur des attentes des festivaliers de plus en plus nombreux.
Il attire davantage des jeunes cinéastes, de par le monde, parfois à la recherche de coaching mais aussi d’aides à la production, car il ne cesse de créer des structures et des programmes de soutien, telle que la plateforme Ciné-Gouna, et Ciné-Gouna Emerge (celui-ci couvre depuis l’an dernier les frais de participation des jeunes entre 18 et 35 ans aux diverses activités du festival).
« Nous essayons de fournir un environnement favorable à la création et au développement de l’industrie, en engageant plus de pays et en encourageant les femmes qui signent cette année 12 pour cent des films en compétition », souligne sa directrice artistique, Marianne Khoury.
Vive le court !
Le montant des prix, alloués par le festival, tournent autour de 230 milles dollars. Cette édition rend hommage au comédien égyptien, Mahmoud Hémeida, pour l’ensemble de ses œuvres. Le film d’ouverture n’a pas encore été indiqué, mais probablement ce sera un court métrage, selon la décision prise par les organisateurs l’année dernière, jugeant qu’il s’agit d’un format plus commode pour l’inauguration, mais aussi affirmant leur volonté d’habituer le grand public aux films de durée plus courte.
D’ailleurs, lors des éditions précédentes, les projections des courts métrages affichaient souvent complet, et il fallait vraiment réserver les places à l’avance, pour y accéder.
Parmi les projections les plus attendues cette année, figurent Les graines du figuier sauvage de Mohamad Roussoulof, The Substance de Coralie Fargeat, Dying de Matthias Glasner, Les Filles du Nil de Nada Riyad et Ayman Al-Amir et Une orange de Jaffa de Mohamad Almughanni, Cilama de Hady Zaccak et Girls will be girls de Schuchi Talati.
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