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Un nouveau médicament innovant contre la schizophrénie approuvé aux Etats-Unis

AFP , Vendredi, 27 septembre 2024

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La schizophrénie touche environ 1% des Américains.

Les experts se sont dits enthousiastes vendredi après l'autorisation par les autorités sanitaires américaines d'un médicament contre la schizophrénie qui utilise, pour la première fois en plusieurs décennies, un nouveau mode d'action.

Ce médicament, appelé Cobenfy et développé par l'entreprise pharmaceutique américaine Bristol Myers Squibb, cible des récepteurs différents de ceux visés par les traitements utilisés jusqu'ici (récepteurs de la dopamine).

"Ce médicament prend, pour la première fois depuis plusieurs décennies, une nouvelle approche pour le traitement de la schizophrénie", a déclaré dans un communiqué Tiffany Farchione, de l'Agence américaine des médicaments (FDA). "Cette autorisation offre une nouvelle alternative aux médicaments antipsychotiques prescrits jusqu'à présent."

La schizophrénie touche environ 1% des Américains, et peut provoquer des hallucinations, une difficulté à contrôler ses pensées et un sentiment de persécution. Environ 5% des personnes malades meurent par suicide.

Ce nouveau médicament "pourrait changer la donne, surtout pour les personnes pour lesquelles les autres traitements ne marchent pas", a estimé Lynsey Bilsland, chargée de la santé mentale au sein de la fondation Wellcome. "Son mode d'action est totalement différent de celui des autres médicaments actuellement utilisés contre la schizophrénie. Il a le potentiel de changer la vie de millions de personnes."

Cobenfy est pris oralement, et son efficacité a été évaluée lors de deux essais cliniques, qui ont montré qu'il permettait de réduire significativement les symptômes chez les personnes traitées.

Les effets secondaires peuvent être des nausées, vomissements, indigestions, diarrhées, constipation, une rétention urinaire ou encore des problèmes au foie.

Malgré tout, ces effets secondaires semblent "réduits" par rapport aux traitements actuels, selon Matt Jones, professeur de neurosciences à l'Université de Bristol. "Il s'agit d'une très bonne nouvelle pour les patients", a-t-il estimé.

"Malheureusement, les antipsychotiques actuellement disponibles ont des effets secondaires importants, notamment une prise de poids et des effets sur les mouvements, ce qui peut affecter l'adhésion des patients au traitement", a abondé Sameer Jauhar, psychiatre intervenant au King's College de Londres.

"Il s'agit probablement de l'un des développements les plus enthousiasmants dans notre domaine", a-t-il ajouté, tout en soulignant le besoin d'essais cliniques sur le plus long terme pour confirmer ces bénéfices.

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