La compagnie Holding d'Eau Potable et de drainage sanitaire a démenti mercredi 25 septembre les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux concernant la contamination et la mauvaise qualité de l'eau potable. Photos: AFP
« Nous suivons de près les résultats des analyses d'eau potable au niveau de la République », a annoncé le premier ministre, Mostafa Madbouly, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 25 septembre à la Nouvelle Capitale.
« Le système d'eau potable en Egypte est au plus haut niveau de sûreté et de sécurité », a indiqué Madbouly.
Concernant le système de purification de l’eau, Madbouly a noté qu’il existe 3 050 stations d'eau potable dans tout le pays.
« 99 % de l'Egypte a accès à un réseau d'eau potable sûr », ajoute Madbouly.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur d'assouan avait fait une visite d'inspection de la station d'épuration et de traitement des eaux usées du village d'Aboul Rich. Et ce, pour s'assurer de la qualité d'eau dans cette zone rurale.
La compagnie d'eau potable rassure les citoyens
En réponse aux rumeurs liées au mélange de l’eau potable avec des eaux du drainage sanitaire, le premier ministre a également souligné que le réseau de drainage sanitaire est complètement séparé du réseau d'eau, tout en ajoutant que le problème de l’installation des réseaux de drainage sanitaire prendra fin prochainement. « Avec l’achèvement de l’initiative présidentielle Vie décente, tous les villages égyptiens disposeront de services de drainage sanitaire », a-t-il ajouté.
Réagissant sur les rumeurs concernant la contamination de l’eau, Madbouly a souligné que les campagnes de désinformation contre l'Egypte se poursuivent, avec une surveillance continue de la part des ministères concernés à cet égard.
De son côté, la compagnie Holding d'eau potable et de drainage sanitaire a démenti, mercredi 25 septembre, dans un communiqué officiel toutes les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et via WhatsApp concernant la contamination et la mauvaise qualité de l'eau potable.
« Ces messages n'ont rien à voir avec la réalité. L'eau potable répond aux normes et sa consommation est sûre » d’après le communiqué publié par la compagnie d’eau.
L'entreprise confirme que l'eau potable qu'elle fournit est totalement sûre et que sa qualité est conforme aux normes et spécifications standards.
« Nous examinons la qualité de l'eau potable dans toutes les régions d'Egypte, 24 heures sur 24, à travers des laboratoires équipés. Nous surveillons également les filiales dépendant du système de qualité de la compagnie Holding d'eau potable et d'eaux usées. En plus, nous appliquons un haut niveau de qualité, fixé par une réglementation stricte et rigoureuse concernant les normes exigibles de qualité de l’eau destinée à la consommation », indique le communiqué.
Pour sa part, l'Agence de régulation de l'eau potable et de protection des consommateurs travaille en coordination avec le ministère de la Santé et de la Population pour surveiller la qualité d'eau dans toutes les zones d'Egypte.
La compagnie d'eau potable a également lancé un appel mercredi demandant aux citoyens de ne pas se laisser influencer par les rumeurs qui ne reposent sur aucune vérité.
Elle les a appelés aussi à obtenir les informations correctes à travers les pages officielles du ministère et de la compagnie.
Messages d’avertissements
Des messages audios avaient circulé mardi 24 septembre sur l'application WhatsApp, indiquant que la Compagnie des eaux avait alerté les citoyens, les incitant à ne pas utiliser l'eau potable de 3 heures du matin jusqu'à 22 heures en raison « d'une contamination par un microbe toxique ».
Demande croissante d’eau minérale
Il est à noter que les marchés vendant de l'eau minérale ont connu une augmentation significative , notamment à Assouan, en raison de la demande croissante des consommateurs à la suite des rumeurs qui se sont répandues au cours des dernières heures sur la pollution de l'eau du Nil dans le gouvernorat en provenance d'Assouan.
Bactérie E. coli.
A Assouan, le gouvernorat avait annoncé l’état d’alerte, samedi 21 septembre, suite à l’hospitalisation de plus de 200 citoyens présentant des cas d'infections intestinales (diarrhée-nausées-vomissements), notamment dans les villages de Darao et d’Abu Al-Rich.
Le ministère de la Santé a affirmé que les analyses des patients hospitalisés ont révélé une infection intestinale bactérienne, l’E. coli.
Le premier cas de gastro-entérite signalé à Assouan remonte au 16 septembre.
Panique sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont associé ces symptômes à la maladie du choléra qui a été endémique au Soudan et transmise par les réfugiés soudanais, ou à l’eau contaminée à travers les inondations dans ce pays, transportées par le Nil. Le ministre de la Santé a cependant affirmé que l’eau n’est pas contaminée.
Lien court: