Les premières promotions d’étudiants des universités nationales (Ahliya) ont reçu cette semaine leurs diplômes. Les diplômés des trois premières universités Ahliya (à but non lucratif), lancées en Egypte en 2020, célèbrent enfin leur graduation. Il s’agit de Galala University, Al-Alamein International University et King Salman International University. Ces universités sont devenues, au fil des années, l’une des opportunités importantes pour les bacheliers. Le nombre d’universités augmente d’année en année et attire de plus en plus d’étudiants. L’Egypte compte actuellement 20 universités Ahliya regroupant 200 facultés et offrant plus de 410 programmes éducatifs variés. Douze d’entre elles ont été créées par des universités publiques, tandis que 8 autres sont des universités internationales.
« Le système d’enseignement supérieur égyptien est très diversifié », souligne le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ayman Ashour. En Egypte, on compte 105 universités pour l’année 2024-2025, dont 27 publiques, 30 privées et 20 nationales à but non lucratif, en plus des universités technologiques, des branches locales d’universités étrangères et des universités créées selon des conventions internationales. Ashour a précisé que, durant l’année 2025, le nombre d’universités nationales créées par des universités publiques grimpera à 27 après l’approbation du Conseil des ministres.
Les universités nationales sont des institutions éducatives financées par diverses sources telles que les dons des hommes d’affaires, les frais de scolarité et le soutien gouvernemental. Elles diffèrent des universités publiques, qui dépendent principalement du financement public, et des universités privées, qui visent à réaliser des profits. Les revenus générés par les universités Ahliya sont réinvestis dans le développement de l’institution et l’amélioration de ses infrastructures et de ses programmes éducatifs.
Une croissance soutenue
L’expansion des universités nationales revêt une grande importance, explique Mohamed Belal, ancien doyen de la faculté d’éducation sportive de l’Université d’Alexandrie. Il précise que « la création d’universités nationales contribue à mieux répartir le nombre d’étudiants entre les différentes universités, surtout publiques, en aidant ces dernières à améliorer leurs services éducatifs. Les universités Ahliya offrent des programmes éducatifs avancés et diversifiés dans de différents domaines, y compris des spécialités modernes nécessaires au marché du travail ». Il note que ces universités ont la flexibilité de développer leurs programmes et d’adopter les dernières technologies et méthodes d’enseignement.
Il ajoute que les universités Ahliya visent « à offrir des services éducatifs de qualité. Pour attirer les étudiants, elles adhèrent à des normes académiques modernes. Cela incite les autres universités à améliorer leurs performances pour rester compétitives ». Il souligne que les méthodes éducatives modernes offrent des opportunités d’emploi et contribuent à réduire le taux de chômage parmi les diplômés, tout en créant un environnement académique propice à la créativité et à la recherche scientifique.
« Les universités publiques exploitent leurs établissements et leurs ressources humaines, ainsi que leurs relations internationales pour offrir un enseignement de qualité dans les universités nationales en présentant des programmes en heures de crédit », explique le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C’est pourquoi ces universités ont rapidement gagné la confiance des étudiants et de leurs parents. Preuve : leur nombre d’étudiants n’a cessé d’augmenter. En 2021-2022, il était de 8 000. En 2022-2023, le nombre est passé à 21 000 puis à 42 000 en 2023-2024. « Actuellement, nous avons plus de 150 000 étudiants dans les universités nationales, dont certaines offrent un double diplôme, égyptien et international, une pratique que beaucoup d’universités égyptiennes privées ont adoptée ces dernières années », explique Ashour.
Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a affirmé que durant les dix dernières années, le nombre d’universités en Egypte a doublé, assurant que cela est dû aux efforts du gouvernement pour attirer des investisseurs, que ce soit pour la création d’institutions privées ou pour collaborer avec d’autres institutions internationales. « L’Etat cherche à améliorer son système d’enseignement supérieur grâce à la fondation d’une centaine d’universités publiques, nationales et privées, avec lesquelles l’Egypte aspire à devenir une destination estudiantine régionale », a souligné Madbouly.
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