une visite de l'équipe médicale aux hôpitaux d'Assouan.
Le gouverneur d’Assouan, Mustafa Kamal, a annoncé, samedi 21 septembre, l’état d’alerte au gouvernorat en raison de cas fréquents de symptômes intestinaux (diarrhée-nausées-vomissements) dans les hôpitaux de certaines régions (Darao et Abu Al-Rish). Ces déclarations ont été annoncées samedi 21 septembre lors de son intervention téléphonique sur la chaîne MBC Misr.
Lors d'une conférence de presse tenue samedi, le ministre de la Santé a annoncé que 128 cas ont été hospitalisés dans des hôpitaux dont 22 sont rentrés chez eux après l’amélioration de leur état de santé et la recommandation médicale de terminer le traitement à domicile. Et ce, selon un communiqué du ministère de la Santé sur sa page officielle.
Pour sa part, le premier ministre avait annoncé, jeudi 19 septembre, que les infections intestinales à Assouan avaient atteint 200 cas au cours des derniers jours, dont 43 sont toujours hospitalisés.
La raison de ces cas d’infection demeure inconnue. Pourtant, plusieurs hypothèses sont probables.
D'après le gouverneur, les premiers cas d'infection ont été détectés le dimanche 15 septembre, journée de la célébration de la naissance du prophète, « mouled Al- Nabi », poussant certains à faire le lien avec des friandises contaminées.
« La cause est due à des aliments ou des boissons contaminés, mais la source de pollution demeure inconnue », a déclaré le gouverneur.
D’après lui, la politique adoptée par le gouvernorat porte sur trois axes, à savoir :
Premièrement, des visites sont effectuées par une équipe du secteur de la médecine préventive du ministère de la Santé dans plusieurs hôpitaux d’Assouan pour vérifier que le service médical adéquat est fourni aux patients.
Deuxièmement, un atelier virtuel a été organisé pour former les médecins des hôpitaux de la ville afin de les former sur le protocole de traitement des cas gastro-intestinaux. Une équipe médicale a également inspecté des maisons dans certains villages de Darao. Les résidents ont été interviewés pour expliquer la situation sanitaire actuelle et sensibiliser à la nécessité d’une attention particulière à l’hygiène publique et personnelle.
Troisièmement, des campagnes ont été menées sur les restaurants dans le gouvernorat pour les inspecter et pour la désinfection des stations d’eau et des filtres du gouvernorat.
Les déclarations du gouverneur d’Assouan, ainsi que le communiqué du ministère de la Santé viennent suite aux appels circulant sur les réseaux sociaux et appelant à plus de transparence de la part des responsables quant aux raisons de ces cas d’infection.
Cette situation a suscité des controverses dans les médias, avec plusieurs programmes qui s’y sont intéressés pour tenter de découvrir la situation et les raisons de la prévalence des gangs intestinaux.
Les médias sociaux reflètent un état de panique et nombreuses analyses et rumeurs y circulent en essayant d’expliquer la situation.
Sur les réseaux sociaux, certains associent ces symptômes à la maladie du choléra qui a été endémique au Soudan et transmise par les réfugiés soudanais ou à l’eau contaminée à travers les inondations du Soudan transportée par le Nil.
Les friandises de la célébration du « mouled » n’ont pas échappé à l’accusation qu’elles pourraient avoir été polluées.
« On traite ce sujet avec une grande transparence et on annoncera tous les détails aux citoyens », a déclaré le gouverneur en réponse à l’accusation du blackout sur les informations.
Quant aux habitants d’Assouan, la plupart sont loin des villages attaqués et ne connaissent pas plus que les informations propagées. « Nous savons qu’il y a des maladies intestinales dans certains villages sans savoir la vraie cause. Nous prenons soin de l’hygiène, nous évitons de boire de l’eau du robinet et nous achetons de l’eau minérale », explique Zeinab, une assistante sociale d’Assouan.
Il est à noter que la population de la ville d'Assouan atteint 1,65 million d'habitants.
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