Les mannequins défilent au défilé Ermano Scervino lors de la Semaine de la mode féminine Printemps-été 2025 à Milan. Photo : AFP
A peine remise des JO, Paris ouvre lundi à son tour le bal des défilés de prêt-à-porter féminin pour le printemps-été 2025, pour une Fashion week qui bruisse de rumeurs en plein mercato des directeurs artistiques.
En cette rentrée 2024, l'insolente santé des maisons de luxe marque le pas. Avec les résultats de LVMH et Kering en légère baisse, les restructurations font trembler les tables de travail des designers et génèrent un festival de rumeurs non confirmées: Hedi Slimane ou Jacquemus chez Chanel, John Galliano sur le départ de Maison Margiela....
Après New York, Londres et Milan, la caravane de la mode se pose à Paris où 106 marques participeront à 66 défilés et une quarantaine de présentations de collections.
C'est le Français Victor Weinsanto, surnommé le "Jacquemus de l'Est" du pays, qui ouvre le bal lundi.
Le géant des cosmétiques L'Oréal sponsorisera les festivités de lancement avec un défilé place de l'Opéra, en plein centre de Paris, ouvert au public (sur inscription) et en présence des ambassadrices de la maison, de Jane Fonda à Kendall Jenner en passant par Eva Longoria.
Les ténors du luxe français -- Christian Dior, Saint Laurent, Balenciaga, Louis Vuitton -- se succèderont ensuite pendant dix jours, jusqu'au 1er octobre.
Chanel effectuera son retour au Grand Palais à cette date, après une pause de quatre ans pour cause de rénovation de l'édifice qui a servi cet été d'écrin à des épreuves olympiques.
Un retour aux classiques qui se fera sans directrice de collection, la chaise restant toujours vide depuis le départ de Virginie Viard en juin.
En revanche, Valentino a trouvé preneur et montrera pour la première fois les prouesses d'Alessandro Michele, le phénomène transfuge de chez Gucci.
Les soeurs américaines Olsen, devenues les patronnes de la marque The Row, maintiennent leur show parisien, avec un coup de pouce au capital des patrons de Chanel et L'Oréal.
- After Party chez Disney -
Mais le défilé le plus attendu est sans conteste Coperni, la marque d'Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer qui explose depuis que la chanteuse belge Angèle a porté une de leurs combinaisons pendant la cérémonie de clôture des JO.
Coperni a jeté son dévolu sur le parc Disneyland Paris pour un show en plein air au coeur du parc d'attraction et une after-party qui fera danser les princes et princesses de la mode jusqu'au matin.
"Des films aux personnages, en passant par les manèges et les hôtels, Disneyland Paris est synonyme de divertissement et d'émotion. Nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes Disney pour créer un moment magique à partager avec vous tous", a déclaré le duo sur Instagram.
Du côté des absents, la marque Victoria/Tomas, qui a fait faillite en juin, quitte le calendrier après huit ans de présence. La griffe Avellano, qui a pourtant reçu le prix Pierre Bergé de l'Andam en 2023, a disparu cette saison des tablettes parisiennes. Tout comme Y/Project, qui a perdu son designer star, Glenn Martens, tout entier consacré désormais à la marque Diesel.
Givenchy passe aussi son tour en attendant l'arrivée à peine annoncée de sa nouvelle créatrice, Sarah Burton, ancienne de la maison Alexander McQueen où elle a passé 25 ans.
Pour les revenants, Acne Studio, qui avait cédé à la mode de faire des présentations, avec vêtements au portant dans un joli showroom, canapé et champagne, revient aux défilés.
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