montre une route recouverte de boue après des inondations à Than Daung Gyi, dans l’état de Karen. Les volontaires se sont précipités dans les zones inondées du Myanmar le 15 septembre, alors que le nombre de morts du typhon Yagi a plus que doublé et que les régions éloignées ont signalé un nombre croissant de décès et de disparitions. Photo : AFP
Le passage destructeur du typhon Yagi a provoqué près de 1,5 milliard d'euros de "pertes" économiques au Vietnam, a indiqué lundi un média d'Etat, pendant qu'en Birmanie, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'Onu a déploré les "pires inondations de l'histoire récente" du pays.
Un bilan préliminaire du gouvernement vietnamien prévoit à 40.000 milliards de dongs (1,47 md EUR) les "pertes" économiques causées par la tempête, a annoncé la radio nationale Voice of Vietnam, sans donner de détails sur le calcul du montant.
Le dernier bilan officiel fait état de 292 morts et 38 disparus, plus de 230.000 maisons endommagées et plus de 280.000 hectares de champs détruits dans le Nord du Vietnam, où Yagi a touché terre le 7 septembre.
Cette région densément peuplée abrite la capitale du pays, Hanoï, ainsi que des infrastructures de transport stratégiques, et des usines opérant notamment pour des géants des nouvelles technologies.
Le passage du super typhon, qui a provoqué des inondations et des éboulements de terrain jusque dans les régions montagneuses d'Asie du Sud-Est, loin des côtes, a tué plus de 400 personnes à travers le Vietnam, la Thaïlande, le Laos et la Birmanie.
En Birmanie, où la junte a recensé jusque-là 113 décès, les dégâts de la tempête s'ajoutent aux crises sécuritaire, humanitaire et politique que le pays traverse depuis le coup d'Etat de 2021 contre le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi.
"Le super typhon (...) a provoqué les pires inondations que nous ayons vues dans l'histoire récente de la Birmanie", a réagi Sheela Matthew, la représentante du PAM en Birmanie, dans un communiqué transmis lundi à l'AFP.
Les retombées sur l'agriculture restent encore à déterminer, a-t-elle poursuivi, "mais je peux assurer que l'impact sur la sécurité alimentaire ne sera rien de moins que dévastateur."
La crise a poussé le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a demander de l'aide étrangère, une démarche rare pour un pouvoir militaire qui a bloqué ou entravé l'assistance humanitaire par le passé.
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