Le ministre des Affaires étrangères Retno Marsudi. Photo : Ministère des affaires étrangères
L’Egypte a salué, le samedi 14 septembre, la décision du Secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies (ONU) de créer le poste d’envoyé spécial pour l’eau afin de souligner l'importance de faire face à la crise mondiale de l'eau.
La ministre des Affaires étrangères de l’Indonésie, Retno Marsudi, assumera ces fonctions à partir du 1er novembre, après avoir terminé son service gouvernemental, avec comme objectif de « galvaniser les partenariats et les efforts concertés pour faire avancer le programme sur l’eau, renforcer la coopération internationale et les synergies entre les divers processus internationaux ... et occuper le rôle de défenseuse de haut niveau sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement », selon un communiqué de l'ONU vendredi.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’Egypte et l’Allemagne ont déployé de larges efforts en vue de préparer la Conférence des Nations-Unies sur l’eau de 2023 et ont pu avoir le soutien de 151 pays pour créer le poste d’envoyé de l'ONU pour l'eau.
Le Caire voit que ce nouveau poste « supportera les Etats membres, notamment ceux qui sont confrontés à la pénurie d'eau et qu'il vient pour couronner les efforts de l'Egypte pour développer une action multilatérale afin de relever les défis qui se posent ».
L’Egypte se réjouit à la perspective de renforcer sa coopération avec le nouvel envoyé des Nations-Unies pour atteindre les objectifs du Programme 2030 face à la pénurie d’eau et à la lumière des efforts considérables déployés par l’Etat pour rationaliser les ressources en eau et promouvoir la coopération transfrontalière conformément aux règles du droit international.
Selon les déclarations officielles, l'Egypte souffre d'une pénurie d'eau avec une moyenne de 500 m3 d'eau douce par habitant par an, ce qui est bien en deçà de la barre de 1 000 m3 déterminée par l'ONU pour la pauvreté d'eau.
L’Egypte est en conflit avec l'Ethiopie depuis plus d'une décennie concernant la gestion et l’opération du barrage de la Renaissance qui risque encore de réduire l’afflux de l'eau du Nil.
Dépendant du Nil à 95 % de ses ressources hydriques, l'Egypte réclame la signature d'un accord contraignant concernant le remplissement et l'exploitation du barrage pour éviter que cela nuise à ses quantités d'eau mais l'Ethiopie continue d'agir d'une manière unilatérale.
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