Photo : Page Facebook du ministère des affaires étrangères.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Emigration, Badr Abdelatty, a réaffirmé le rejet par l’Egypte de la présence militaire israélienne sur l’axe de Philadelphie et du côté palestinien du terminal de Rafah, lors d’une réunion ministérielle à Madrid sur la question palestinienne, selon un communiqué publié par le ministère sur sa page officielle, vendredi 13 septembre.
Selon Abdelatty, la présence israélienne sur l’axe de Philadelphie a limité l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
En même temps, Israël utilise la faim comme arme de guerre, et refuse de faire fonctionner pleinement les points de passage à Gaza pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire, en dépit de ses obligations légales en tant que puissance occupante, a-t-il ajouté.
« La présence militaire israélienne a des objectifs politiques. Elle vise à empêcher le retour de l'Autorité palestinienne légitime à Gaza et à compromettre les efforts de médiation de l'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et à un échange des prisonniers », a déclaré le chef de la diplomatie.
Et d’ajouter que l’Egypte soutient tous les efforts visant à acheminer l’aide vers la bande de Gaza.
« La communauté internationale doit déployer des efforts pour mettre fin aux hostilités, garantir le respect total du droit international et permettre l'entrée rapide, sûre et sans entrave de l'aide humanitaire. L’Egypte continue à collaborer avec toutes les parties pour mettre en œuvre la solution des deux Etats basée sur la création d'un Etat palestinien indépendant sur le modèle du 4 juin 1967 », a ajouté Abdelatty.
Selon lui, la reconnaissance de l’Etat palestinien et de son statut de membre à part entière aux Nations Unies constitue une étape majeure vers la réalisation de cet objectif. « C’est un droit pour le peuple palestinien et un devoir pour la communauté internationale ».
Le chef de la diplomatie égyptienne a salué la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Espagne, la Norvège, l'Irlande et la Slovénie, soulignant que cette position permet de défendre les droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à l'autodétermination.
Ces déclarations surviennent dans un contexte régional tendu.
L’armée israélienne continue à frapper les civils palestiniens non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie occupée depuis 1967, où au moins 679 Palestiniens ont été tués, selon le ministère palestinien de la Santé.
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