Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a réaffirmé le rejet total de l'Egypte des « mensonges » israéliens relatifs au trafic d’armes vers la bande de Gaza « à travers des tunnels ».

Ces déclarations visent à justifier la présence des forces israéliennes dans l'axe de Philadelphie (Salah Al-Din), a-t-il souligné.

« Tout le monde sait les efforts que l'Egypte a déployés au cours des dix dernières années pour lutter contre le terrorisme. L'Egypte a investi d’énormes sommes d’argent dans la construction d’une clôture de sécurité tout au long de la frontière et pour s’assurer de la destruction complète de tous les tunnels qui traversaient la frontière », a dit Abdelatty lors d'une conférence de presse, lundi 9 septembre, au Caire, avec son homologue danois, Lars Rasmussen.

Le chef de la diplomatie égyptienne a ajouté que les allégations israéliennes visaient à divertir l'attention loin des opérations meurtrières menées contre les civils dans la bande de Gaza.

Abdelatty a rappelé que l'objectif ultime devait être la conclusion d'un accord de cessez-le-feu permettant l'acheminement sans entrave des aides humanitaires vers Gaza, la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens.

L'axe de la Philadelphie est un point de tension dans les relations égypto-israéliennes, le Caire rejetant toute présence israélienne dans ce corridor frontalier.

Les deux responsables ont confirmé qu’il ne pouvait y avoir de solution à la cause palestinienne sans la fin de l’occupation israélienne et la création d’un Etat palestinien.

« Je me suis également entretenu avec mon homologue danois de la situation dans la région de la mer Rouge et de son impact sur le Danemark, en particulier sur Maersk (groupe danois de transport maritime), sur l'Union européenne et surtout sur l'Egypte, pays le plus touché au monde par la tension qui règne en mer Rouge » a ajouté Abdelatty.

Les revenus de Canal de Suez, une des plus importantes sources de devises étrangères, ont chuté à plus de 50% depuis le début de l'année en raison des tensions en mer Rouge qui ont forcé de nombreuses compagnies maritimes à changer leur itinéraire.  

Abdelatty et Rasmussen ont également abordé le dossier du Soudan et la situation humanitaire catastrophique causée par la guerre qui y règne depuis plus d’un an. Là aussi, les deux diplomates ont souligné l’importance d'un cessez-le feu.

Pour ce qui concerne la Corne de l'Afrique, ils ont insisté sur l'importance de respecter la souveraineté des pays de cette région.