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Mpox: les premiers vaccins arrivés en RDC, épicentre de l'épidémie

AFP , Jeudi, 05 septembre 2024

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Une infirmière soigne un homme atteint de la mpox à l’hôpital général de Kamituga au Sud-Kivu Congo. Photo : AP

Les premiers vaccins contre le mpox, donnés par l'Union européenne et fabriqués par un laboratoire danois, sont arrivés jeudi en République démocratique du Congo (RDC), épicentre de l'épidémie, qui doit recevoir au total 200.000 doses cette semaine.

Le premier lot de 99.100 vaccins est arrivé à la mi-journée par avion dans la capitale congolaise Kinshasa, a constaté un journaliste de l'AFP présent à l'aéroport. Le reste de la livraison des 200.000 doses au total doit être acheminé sur un autre vol samedi.

"Les vaccins sont bien arrivés en RDC. Ils sont maintenant en route vers les espaces de stockage et la campagne de vaccination devrait commencer à la fin du mois selon le gouvernement congolais", a confirmé à l'AFP Laurent Muschel, directeur de l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA) mise en place lors de la pandémie de Covid-19.

Le ministre de la Santé congolais Samuel-Roger Kamba était présent.

Selon M. Muschel, également à l'aéroport jeudi, plus de 560.000 doses au total seront données par l'UE et ses Etats membres mais "on espère qu'il y en aura plus encore", a-t-il précisé. Ces donations seront à destination de la RDC ainsi que d'autres pays du continent infectés par le virus.

La totalité des vaccins arrivant cette semaine en RDC proviennent du laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, selon l'Africa CDC et l'UE. Ce vaccin, le seul homologué à ce stade en Europe et aux Etats-Unis, est uniquement à destination des adultes. Des essais sont actuellement menés pour un potentiel usage sur les enfants de plus de douze ans.

Un autre vaccin contre le mpox est autorisé au Japon, qui a aussi promis un nombre important de doses à la RDC.

Quelque 3,6 millions de vaccins au total à destination des pays africains ont été sécurisés, selon l'Africa CDC, la RDC - pays du monde de loin le plus touché - étant un bénéficiaire prioritaire pour les autorités sanitaires internationales.

Défi logistique

Le vaste pays d'Afrique centrale a enregistré depuis janvier plus de 19.000 cas de la maladie auparavant appelée la variole du singe, et plus de 650 décès, selon les chiffres communiqués mardi par le ministère de la Santé. Plus de 5.000 cas ont été détectés dans l'est, en proie à des violences armées récurrentes.

Quelque 62% des cas de contamination touchent des enfants, selon l'Africa CDC. Quatre décès sur cinq ont également été enregistrés chez des enfants.

Avec un territoire grand comme quatre fois la France, le pays sera confronté à un défi logistique pendant la campagne de vaccination. Le vaccin danois doit notamment être conservé dans des conditions de froid particulières, "à moins 20°C, la température d'un congélateur", a précisé M. Muschel.

En Afrique, le virus est désormais présent dans treize pays, dont le Burundi (796 cas), le Congo-Brazzaville (162 cas) et la République centrafricaine (45 cas), selon les chiffres de l'Africa CDC datant du 27 août.

La recrudescence de la maladie sur le continent et l'apparition d'un nouveau variant (clade 1b) avaient poussé le mois dernier l'OMS à déclencher son plus haut degré d'alerte mondiale.

Plusieurs épidémies de mpox sont actuellement en cours dans le centre de l'Afrique. L'épidémie de 2022 avait été causée par le "clade 2", toujours en circulation à bas bruit dans de nombreux pays dont la France.

Les épidémies en RDC sont, elles, causées par le "clade 1", la situation dans le pays se compliquant avec l'apparition d'une nouvelle version de ce sous-groupe, le variant 1b, dont la dangerosité et la contagiosité sont pour l'heure difficiles à évaluer, selon plusieurs spécialistes.

Selon l'OMS, les cas dus au clade 1b ont rapidement augmenté depuis plusieurs semaines mais "relativement peu de décès ont été notifiés".

Le ministre congolais de la Santé a appelé cette semaine la population à respecter les gestes barrières pour mener ce qu'il a appelé une "guerre sanitaire".

Le virus du mpox se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées.

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