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L’Egypte refuse la construction de tours de guet israéliennes le long du corridor de Philadelphie : Wall Street Journal

Farah Alazzouni , Vendredi, 23 août 2024

Une source égyptienne de haut niveau avait nié à Al-Qahera News en juillet dernier qu’il y a des nouvelles ententes entre l’Egypte et Israël concernant l’axe de Philadelphie.

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Archives - Un drapeau palestinien devant le corridor de Philadelphie entre l’Égypte et Gaza. Photo : AP

Le Caire a rejeté une proposition israélienne de construire huit tours de guet, ainsi qu’une proposition américaine de construire deux tours sur le corridor de 14 kilomètres de Philadelphie (Salah Al-Din) le long de la frontière entre l’Egypte et Gaza, a rapporté le Wall Street Journal jeudi 22 août.

« L’Egypte insiste sur un retrait israélien complet », a ajouté le journal américain.

Selon le site d’informations israélien Times of Israël, des délégations israélienne et américaine se sont rendues au Caire jeudi soir pour les pourparlers de la trêve sur fond de « divergence radicale » sur l’axe de Philadelphie.

« Toutes les allégations concernant l’axe font partie des efforts de la partie israélienne pour dissimuler son échec militaire continu dans la bande de Gaza », avait ajouté la source.

Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, répète que l'armée israélienne doit avoir le contrôle de cette zone stratégique.

Ses troupes y sont aujourd'hui déployées après être entrées dans Rafah, la dernière ville gazaouie à la frontière avec l'Egypte, selon l’AFP.

L’AFP a rapporté jeudi soir qu’Israël n'acceptera pas un accord de trêve à Gaza sans « le contrôle du couloir de Philadelphie, afin d'empêcher un réarmement du Hamas », indique le bureau de Netanyahu.

L'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar mènent depuis des mois une médiation en vue de faire aboutir un accord de cessez-le-feu dans la guerre à Gaza qui permettrait à la libération des détenus et des otages.

Les nouvelles négociations interviennent après une tournée au Moyen-Orient du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui n'a pas permis de percée, et un appel téléphonique mercredi entre M. Netanyahu et le président américain, Joe Biden, qui a "souligné l'urgence de finaliser un accord sur un cessez-le-feu et une libération des otages", après l'AFP.

Position du Hamas

Le Hamas répète à plusieurs reprises qu'il est d'accord avec le plan présenté fin mai par le président américain, Joe Biden - sur une suggestion israélienne.

Une source égyptienne de haut niveau avait nié à Al-Qahera News en juillet dernier la validité des informations des médias israéliens allégeant qu’il y a des accords ou des ententes entre l’Egypte et Israël concernant l’axe de Philadelphie.

Mais le Hamas accuse Israël d'avoir ajouté de « nouvelles conditions », notamment sur le maintien, à l'intérieur de son territoire, de troupes israéliennes le long du couloir de Philadelphie, et la liste de noms de prisonniers palestiniens susceptibles d'être libérés en échange d'otages à Gaza.

Cela intervient alors que la guerre continue pour son dixième mois à Gaza, faisant plus de 40 000 morts dont la plupart sont des femmes et des enfants.

Déplacement continu des Palestiniens

En même temps, les ordres d'évacuation sont désormais quasi quotidiens à la bande : « Partez immédiatement, l'armée israélienne va agir avec force contre les terroristes ».

A la bande de Gaza, fatigués de partir et repartir inlassablement, les déplacés palestiniens ne veulent plus bouger. De toute façon, « aucun endroit n'est sûr », répète l'ONU.

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