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Dr Ahmed Kamel : Nous faisons le maximum pour endiguer le virus

Howaida Salah, Lundi, 10 février 2014

3 questions à Dr Ahmed Kamel, porte-parole du ministère de la Santé.

Dr Ahmed Kamel
Dr Ahmed Kamel, porte-parole du ministère de la Santé.

Al-Ahram Hebdo : En quoi consiste le plan du ministère pour limiter la propagation du virus H1N1 ?

Ahmed Kamel : Le ministère a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les patients et sensibiliser les citoyens. Nous avons passé des spots à la radio et à la télévision. Les labora­toires, de leur côté, sont sur le pied de guerre pour produire le nouveau vaccin dans un délai record. Par ailleurs, un traitement prophylac­tique au Tamiflu a été proposé en prévention au personnel. Les 55 hôpitaux et centres médicaux du pays capables de prendre en charge les cas de H1N1 sont prêts à recevoir tout nouveau cas et disposent d’importants stocks de vaccins. Nous avons également mis en place une ligne télépho­nique, le 105, pour fournir des informations sur ce virus. Nous faisons le maximum pour endiguer le virus.

Pourquoi le virus revient-il aujourd’hui après 5 ans de répit ?

— En fait, le virus H1N1 existe en Egypte depuis 2009 et il n’a jamais complètement disparu. En 2010 par exemple il y avait 1 000 cas de H1N1. A ce jour, 16 052 personnes ont été infectées par le virus et 267 sont mortes. Ce qui a conduit les autorités à prendre une série de mesures préventives comprenant l’abattage de plus de 300 000 porcs. Pourtant, le lien entre le H1N1 et les porcs n’avait pas encore été officiellement éta­bli. Ce virus se transmet habituel­lement par voie respiratoire, et il impossible d’attraper le H1N1 en mangeant du porc. Le virus touche des personnes déjà fragilisées mais ce n’est pas lui qui entraîne la mort. Il est en diminution et touche essentiellement les personnes à risque comme les personnes âgées, les femmes enceintes et les per­sonnes porteuses d’une infection chronique respiratoire, cardiaque, métabo­lique, ou qui souffrent d’un déficit immuni­taire. La vaccination est considérée comme la principale mesure de prévention. La politique vaccinale vise à protéger les personnes pour lesquelles la grippe peut être grave. En effet, le virus H1N1 est le fruit de recombinaisons entre des virus porcins, humains et aviaires. Le H1N1 est encore moins dangereux que la grippe aviaire et la grippe saisonnière. La grippe saisonnière fait beaucoup plus de vic­times.

— Pourquoi le ministère a-t-il mis tant de temps à réagir ? On parle de ce virus déjà depuis le mois d’octobre ...

— Comme je viens de vous le dire. Le virus est en Egypte depuis 2009. Il n’a jamais vrai­ment disparu. Nous travaillons en permanence pour le contrer. Mais c’est en décembre et en janvier que nous dressons le bilan des cas recensés, car le virus, comme vous le savez, se manifeste en hiver. Cette année nous avons distribué des conseils d’hygiène aux écoles. Une série d’autres mesures préventives a égale­ment été prise pour juguler le virus dans les écoles. Le vaccin est le meilleur moyen de prévention pour minimiser les dangers du virus. On doit se laver les mains régulièrement et éviter de rester dans les endroits bon­dés ou mal aérés. Il faut aussi se cou­vrir le nez et la bouche lorsqu’on tousse. Les enfants qui ont des symp­tômes de grippe doivent rester à la maison et ne pas aller à l’école ou à la garderie.

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