Les quinze équipes africaines qualifiées pour le dernier tour sont réparties en trois groupes. Le groupe 1 regroupant le Cameroun, l’Algérie, le Rwanda, le Nigeria et le Gabon jouera son tournoi qualificatif du 12 au 18 février au Cameroun. Le groupe 2, qui disputera ses éliminatoires du 5 au 11 février au Kenya, sera formé, outre le pays hôte, du Kenya, de l’Egypte, du Botswana, de la Zambie et du Cap-Vert. Enfin, la Tunisie, les Seychelles, le Congo, le Sénégal et le Niger se feront face dans le groupe 3, du 2 au 8 mars prochain en Tunisie.

A l’issue de ces trois tournois, le premier de chaque groupe sera qualifié au Mondial de volley-ball hommes prévu du 3 au 21 septembre 2014 en Pologne.

L’Egypte, en tant qu’un des meilleurs pays africains, avait assuré sa place au dernier tour dès le début des éliminatoires, selon le système de la confédération africaine. Après avoir disputé la première et la deuxième étapes des éliminatoires, les pays qualifiés ont été divisés en 3 groupes. L’Egypte, la Tunisie et le Cameroun, en tête de chaque groupe, sont les meilleurs pays africains. Ils ont été automatiquement qualifiés pour le 3e et dernier tour des éliminatoires. Il était prévu que l’Egypte accueillerait le dernier tour du groupe 2, mais elle a été sanctionnée par la Fédération internationale de volley-ball pour paiement tardif des billets de son équipe des garçons — 19 ans — au Championnat du monde de la catégorie. Par conséquent, les éliminatoires du groupe 2 ont été déplacées de l’Egypte vers le Kenya. Et après la levée de la sanction, l’Egypte a eu la permission de disputer ces éliminatoires au Kenya.

En préparation pour ces éliminatoires, la sélection nationale conduite par l’Italien Antoine Giaccob a effectué un stage de préparation au Caire pour une semaine et un autre stage à Ismaïliya pour une autre semaine. « Nous n’avons pas beaucoup de temps pour bien préparer ces éliminatoires. Nous n’étions pas sûrs de notre participation à cause des problèmes avec la Fédération internationale », déclare Abdel-Latif Osmane, vedette de la sélection nationale. En réalité, à cause du déplacement du tournoi, l’Egypte affronte un grand problème : les joueurs professionnels ne pourront pas rejoindre la sélection nationale. Il s’agit des meilleurs joueurs égyptiens et des plus expérimentés de l’équipe : Ahmad Salah et Abdullah Abdel-Salam qui évoluent à Galatasaray en Turquie et Mohamad Abdel-Moneim et Achraf Aboul-Hassan qui évoluent en Libye. « Bien sûr que l’absence de ces volleyeurs affectera le niveau de la sélection nationale vu que la plupart des autres joueurs sont très jeunes et inexpérimentés. Mes coéquipiers, surtout les plus âgés, et moi faisons tout notre possible pour transmettre notre expérience aux jeunes pour que l’équipe soit au niveau de la compétition », souligne Osmane qui assume une grande responsabilité en l’absence des grands joueurs égyptiens. Mais il ne sera pas le seul joueur expérimenté de la sélection. D’autres seront à ses côtés pour soutenir l’équipe tels Essam Youssef, Ahmad Qotb, Ahmad Abdel-Aal et Saleh Fathi. A part ce dernier, les autres volleyeurs sont tous très jeunes. L’équipe comporte ainsi des joueurs qui intègrent la sélection pour la première fois tels Amr Nabil, Mohamad Al-Husseini et Mohamad Adel.

Même sans les meilleurs volleyeurs, la mission des Egyptiens ne sera pas très difficile au Kenya puisque l’Egypte jouera contre des équipes dont le niveau est faible. Le concurrent de l’Egypte est le Kenya, une équipe battue par l’Egypte au 2e tour des éliminatoires (2-3), résultat qui indique que l’équipe n’est pas très faible avec ses joueurs combattants soifs pour une victoire sur leur terrain. « Se qualifier pour le Mondial est une question de vie ou de mort. Après notre privation de la participation à la Ligue mondiale, le Championnat du monde est la seule compétition internationale pour nous. Il n’est pas question de rater cette occasion de concurrencer les meilleures équipes au monde », conclut Abdel-Latif Osmane .