Pour répondre aux préoccupations de larges secteurs de l’opinion publique juive, la candidate à la présidentielle a d’abord choisi comme potentiel vice-président le gouverneur juif de Pennsylvanie, Josh Shapiro, connu pour ses liens avec la communauté juive. Il a été prouvé qu’il détenait la citoyenneté israélienne et qu’il s’était porté volontaire pour servir dans l’armée israélienne, qui commet aujourd’hui des massacres à Gaza. Cela aurait pu jouer en sa faveur avant la guerre à Gaza, mais ce conflit a bouleversé les équilibres non seulement aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde entier. Cela a mis Shapiro sur la défensive ; il a rapidement expliqué qu’il était un jeune homme de 20 ans lorsqu’il s’est porté volontaire à l’armée israélienne. Cependant, sa candidature à la vice-présidence a été compromise.

Kamala Harris a donc été contrainte de choisir un autre candidat comme vice-président : Tim Walz (60 ans), qui appartient à la classe moyenne et a passé 24 ans de sa vie dans le service militaire. Il a ensuite travaillé comme professeur avant d’être élu au Congrès en 2007 et de devenir gouverneur du Minnesota en 2019. Walz incarne les positions américaines traditionnelles. Il soutient Israël et son droit à l’existence, mais il appelle depuis avril dernier à un cessez-le-feu à Gaza et à la solution de deux Etats. Il était également opposé à l’invasion de l’Iraq. Au cours des récentes manifestations étudiantes dans son Etat, il a adopté une position équilibrée, mettant en avant le droit des étudiants à s’exprimer tout en préservant la sécurité des étudiants juifs sur le campus universitaire.

Cependant, le nom le plus attractif dans la course à la présidentielle est celui de la démocrate Kamala Harris, dont la popularité ne cesse de croître chaque jour.