Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le premier ministre Mostafa Madbouly, le ministre de l'Industrie, le ministre des Finances ainsi que du ministre d'Etat pour la production militaire. Photo : Page Facebook de la Présidence de la République
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a souligné la nécessité de développer les industries prometteuses en Egypte, de favoriser le transfert de technologies et de renforcer la formation des cadres spécialisés, lors d'une réunion, mercredi 7 août avec le premier ministre Mostafa Madbouly, en présence d'un nombre de ministres parmi lesquels le ministre de l'Industrie, le ministre des Finances ainsi que le ministre d'Etat pour la production militaire.
« Il est essentiel de déployer des efforts continus pour transformer l'Egypte en un centre industriel régional et international » a indiqué le président égyptien en exigeant de travailler assidûment pour surmonter tous les obstacles et défis à cet égard.
La réunion a abordé les principaux défis et obstacles qui ont longtemps eu un impact négatif sur l'industrie égyptienne, ainsi que les moyens de les surmonter et de les résoudre de manière définitive.
Sissi a souligné que le secteur industriel est une priorité pour l'Etat et que les changements internationaux et régionaux, bien qu'ils représentent des défis importants, offrent également des opportunités pour construire une base industrielle solide en Egypte.
Le président a également demandé d'étudier les problèmes et défis rencontrés par les usines en difficulté et de trouver des solutions innovantes pour aider à leur redémarrage, afin de protéger les investissements réalisés et de garantir les droits des travailleurs.
Lors de la réunion, les ministres ont passé en revue la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l'industrie.
Selon le communiqué, cette stratégie vise à relancer rapidement l'industrie égyptienne, à optimiser les capacités industrielles en Egypte, et à libérer le potentiel du secteur privé égyptien et étranger, dans le but stratégique de transformer l'Egypte en un centre industriel régional et international développé.
La localisation de l'industrie, pilier de l'économie
Depuis sa nomination le 3 juillet dernier, le nouveau gouvernement a annoncé avoir accordé une grande attention au développement de l’industrie nationale comme l’un des piliers fondamentaux pour atteindre un développement économique durable.
Dans ce cadre, le gouvernement avait pris des mesures sérieuses pour mettre en oeuvre un plan d’investissement visant à relocaliser et à développer l’industrie locale, avec environ 152 opportunités d’investissement spécifiques à l’échelle nationale dans le but de renforcer la fabrication locale.
L’industrie des véhicules est l’un des secteurs-clé que le gouvernement vise à relocaliser alors que la facture d’importation de l’automobile est estimée à plus de 4 milliards de dollars annuellement.
D’après la Chambre de l’automobile au sein de l’Union des industries, l’Egypte dispose de l’infrastructure nécessaire, avec 19 usines prêtes à l’assemblage.
Des fabricants, en partenariat avec des acteurs locaux, étudient la mise en place de chaînes d’assemblage pour atténuer les risques liés à la volatilité des taux de change. Par conséquent, les ventes de véhicules assemblés localement devraient croître de 12,3 % par rapport aux véhicules entièrement importés en 2024.
Le développement et la localisation de l’industrie constituent également un pas important pour accroître les exportations. Le nouveau gouvernement vise ainsi un taux de croissance annuel des exportations de 15 % grâce à l’augmentation des exportations de biens, de services et de produits pétroliers.
Outre le secteur de l'automobile, l’Etat a intensifié ses efforts pour développer et relocaliser l'industrie pharmaceutique. Face à la pénurie des médicaments et la hausse des prix, l’Etat a adopté un plan ambitieux qui vise à faire de l'Egypte un grand producteur régional de médicaments. Le pays souhaite par là devenir un leader de l'industrie pharmaceutique au Moyen-Orient et en Afrique.
L'Egypte espère exporter de 15% à 20% de sa production à l'étranger d'ici quelques années.
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