Archives : Le Premier ministre du Qatar, Mohammad ben Abdelrahmane Al-Thani. Photo : AFP
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, s'est interrogé mercredi sur l'opportunité de poursuivre la médiation entre Israël et le Hamas après l'assassinat du chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël.
"Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (...) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie", a écrit cheikh Mohammed sur X. "La paix a besoin de partenaires sérieux", a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.
Le Qatar a condamné mercredi l'"assassinat" du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une frappe à Téhéran attribuée à Israël et s'est interrogé sur l'opportunité de poursuivre sa médiation en vue d'une trêve dans la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement palestinien.
Le Qatar, où était basé Ismaïl Haniyeh, a vu dans cet assassinat, "un crime odieux" estimant qu'il constituait "une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis sont impliqués depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, le riche pays gazier jouant le rôle d'interlocuteur clé du mouvement palestinien.
"La paix a besoin de partenaires sérieux", a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.
Pour le ministère des Affaires étrangères du Qatar, "cet assassinat et le comportement imprudent d'Israël, qui ne cesse de prendre pour cible des civils à Gaza, provoqueront le chaos dans la région et compromettront les chances de paix".
Il a réaffirmé "la position ferme de l'Etat du Qatar, qui rejette la violence, le terrorisme et les actes criminels, y compris les assassinats politiques, quels qu'en soient les motifs et les raisons".
Le Qatar accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, suite à la fermeture par le mouvement de son bureau à Damas.
Des médias iraniens ont déclaré que la frappe qui a tué le chef du Hamas avait visé "les résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran" où il se trouvait.
Ismaïl Haniyeh s'était rendu à Téhéran pour assister à la cérémonie d'investiture du président Massoud Pezeshkian.
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