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"Those About To Die", série à la croisée entre les JO et "Game of Thrones"

AFP , Lundi, 29 juillet 2024

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Un genre de "Game of Thrones" dopé aux courses de chars et combats de gladiateurs: voilà comment de nombreux critiques résument la série "Those About To Die", nouveau péplum réalisé par Roland Emmerich.

Ce feuilleton sur la Rome antique avec Anthony Hopkins dans le rôle de l'empereur Vespasien, verse en effet copieusement dans la luxure et la violence, avec son univers d'affrontements sanglants et d'orgies décadentes.

Au point, pour beaucoup, d'établir une filiation entre le Colisée de la série et Westeros, le continent fictif de "Game of Thrones". Une comparaison pas toujours faite en des termes flatteurs.

Mais M. Emmerich, réalisateur allemand qui a notamment signé "Independence Day" et "Le Jour d'après", assume ses influences et reste droit dans sa toge.

"C'était une inspiration" pour sa première incursion à la télévision, en s'affichant "satisfait" de la comparaison avec la série fantastique de HBO.

"C'était l'objectif. Faire en sorte que la série soit de la plus grande ampleur possible et qu'elle contienne encore plus d'action", insiste-t-il.

"Those About To Die" met en scène l'empereur incarné par Hopkins dans ses derniers jours, contraint de choisir un héritier parmi ses deux fils: Titus, général militaire en herbe, et Domitien, politicien stratège.

Mais l'essentiel de l'action se déroule dans les entrailles du Circus Maximus et du Colisée, où les bas-fonds de Rome se retrouvent pour parier sur les courses de chars et les combats.

Série "sportive"

Dans une Rome à l'aube d'une nouvelle rébellion, les citoyens affamés s'en prennent à la famille impériale. Alors pour faire diversion, les autorités organisent de somptueux jeux sportifs pour apaiser les foules.

"Il s'agit principalement d'une série sportive", reprend le cinéaste. "Il y a des moments où les personnages développent leurs arcs narratifs, et du drame, mais on aborde surtout l'enthousiasme généré par le sport", ajoute-t-il.

En toute logique, cette série Amazon est donc diffusée sur la plateforme Peacock aux Etats-Unis, qui appartient au diffuseur officiel des Jeux olympiques, NBC. En France, elle a débarqué sur Amazon Prime la semaine dernière.

La production a aussi choisi le festival Comic-Con, qui se déroule cette semaine en Californie, au moment où les Jeux olympiques de Paris vont commencer vendredi, pour lancer un gigantesque coup marketing.

A San Diego, qui accueille cette grand-messe de la pop culture, Peacock a carrément reproduit le Circus Maximus, champ romain qui accueillait les courses de chars, à échelle réduite.

Les curieux, répartis en cinq équipes concurrentes, peuvent se relayer pour prendre les commandes de chars miniatures, propulsés par des chevaux mécaniques.

"Citoyens de Rome, quelles belles courses jusqu'à présent !", s'écrie un comédien en toge, sur cette piste digne d'une fête foraine.

L'attraction s'est intégré naturellement au décor du Comic-Con, gigantesque, qui attire environ 130.000 personnes par an et dont la popularité repose aussi bien sur la passion pour les bandes-dessinées que sur ce genre d'événements.

"Hurle-moi au visage !"

Malgré ce cirque organisé pour la série, la conférence de presse comptait un absent de marque: Anthony Hopkins lui-même. Ce qui n'était pas vraiment une surprise: en 2021, le comédien de 86 ans ne s'est même pas déplacé pour recevoir son deuxième Oscar du meilleur acteur, pour "The Father".

Mais sa présence dans les studios romains de Cinecitta, où la série a été tournée, a marqué le réalisateur et le reste du casting.

M. Emmerich a raconté lui avoir envoyé le scénario "sans vraiment croire qu'il dirait oui". Mais le Gallois, passionné d'histoire, a accepté le rôle avec enthousiasme.

"A un prix élevé, mais tout de même", plaisante le réalisateur. "J'ai eu tellement de bonnes discussions avec lui sur Rome et toute la culture (de l'époque). C'est un vrai fan."

Hopkins a également conseillé à Jojo Macari, l'acteur qui incarne Domitien, le fils cadet de l'empereur, de balancer ses répliques "sacrément fort".

Son message était "Avance avec assurance, affronte-moi, viens et hurle-moi au visage!", a raconté le comédien. "Je veux que tu le fasses!"

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