Israël a depuis sa création pris l’habitude de faire la sourde oreille aux résolutions adoptées par l’ONU. Ces résolutions sont principalement adoptées par le Conseil de sécurité, dont la mission est de maintenir la paix et la sécurité internationales. Elles peuvent avoir une force obligatoire lorsqu’elles sont fondées sur le chapitre VII de la Charte des Nations-Unies. D’autres résolutions sont prises par l’Assemblée générale de l’ONU. En règle générale, celles-ci n’ont pas de poids juridique.
Ces résolutions traitent du conflit israélo-palestinien, du conflit israélo-arabe, des territoires palestiniens occupés depuis 1967, ainsi que d’autres territoires arabes occupés tels que le Golan syrien et le Sinaï égyptien. Elles abordent également le conflit avec le Liban et le Hezbollah, les colonies israéliennes dans les territoires occupés, ainsi que le conflit avec la bande de Gaza. Malheureusement, la grande majorité de ces résolutions ne sont pas respectées par Israël. En plus, une quarantaine de résolutions n’ont pas été adoptées en raison de veto de la part des Etats-Unis.
L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont répété à maintes reprises le droit des réfugiés à retourner à leurs foyers dès que possible et à vivre en paix avec leurs voisins ; ceux qui ne souhaitent pas rentrer doivent être indemnisés pour leurs biens. Israël est également tenu d’assurer la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones touchées par les opérations militaires, ainsi que de faciliter le retour des réfugiés.
Le Conseil de sécurité a condamné l’« acquisition de territoires par la guerre » et a demandé le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés, affirmant l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique de chaque Etat de la région. Il a également déclaré « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’expropriation de terres et de biens immobiliers, visant à modifier le statut de Jérusalem, et a demandé à Israël de s’abstenir de telles actions. Le Conseil de sécurité a exigé l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclarant que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit », et a enjoint à Israël de respecter la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. En outre, le Conseil de sécurité a demandé la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions » et a appelé à la coopération entre Israéliens et Palestiniens pour reprendre les négociations. Il a enfin demandé à Israël de « prévenir les actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » contre les civils palestiniens.
En décembre 2016, grâce à l’abstention des Etats-Unis, le Conseil de sécurité a « condamné la colonisation israélienne en Cisjordanie », demandant de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est » et affirmant que ces colonies « dénuées de valeur juridique » sont « dangereuses pour la viabilité d’une solution à deux Etats ». Le premier ministre, Benyamin Netanyahu, a qualifié cette décision d’« anti-israélienne et honteuse », assurant que son pays ne s’y « conformera pas ». Actuellement, près de 800 000 colons juifs sont installés à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et sur le plateau du Golan.
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