Archives : Ismail Haniyeh, chef du Hamas. Photo : AFP
Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a publié un communiqué jeudi 18 juillet sur sa page officielle rejetant la décision de la Knesset israélienne de ne pas autoriser la création d'un État palestinien la qualifiant « de décision invalide, émise par un parti occupant qui n'a aucune légitimité sur la terre palestinienne »
Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s'opposant à "la création d'un État palestinien", à quelques jours d'une visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington. Selon cette résolution, "la Knesset s'oppose fermement à la création d'un État palestinien à l'ouest du Jourdain" c'est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée par la guerre israélienne menée contre Gaza.
Dans son communiqué, le Hamas souligne que cette décision est « une affirmation sioniste de la politique établie, fondée sur le déni des droits de notre peuple palestinien -garantis par le droit international- à l’autodétermination, comme les autres peuples du monde » souligne le communiqué.
Le Hamas a également appelé dans son communiqué à une action internationale sérieuse pour mettre fin à ces décisions criminelles et de permettre au peuple palestinien d’accéder à tous ses droits.
Le mouvement palestinien a également confirmé que le peuple palestinien poursuivra « sa résistance, sa lutte et la légitime défense de son existence face à la guerre fasciste d'extermination lancée contre lui par le gouvernement terroriste sioniste. Il lui retirera son droit d’établir son État indépendant et il poursuivra son chemin visant à contrecarrer tous les projets de déportation et à anéantir l’identité nationale palestinienne ».
Le mouvement a expliqué que cette décision « éhontée » est un geste de défi lancé à la communauté internationale et un mépris des résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui ont soutenu l'octroi à la Palestine d'une adhésion à part entière aux Nations Unies.
De son côté, la présidence de l'Autorité palestinienne a réagi en affirmant « qu'il n'y aurait ni paix ni sécurité pour qui que ce soit sans l'établissement d'un Etat palestinien », et accusé la coalition au pouvoir en Israël de « plonger la région dans l'abîme ».
A Paris, le Quai d'Orsay a exprimé sa « consternation à la suite de [cette] résolution rejetant la perspective d'établissement d'un État palestinien, en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies ».
« Seule la solution à deux États est à même d'apporter une paix juste et durable aux Israéliens comme aux Palestiniens et de garantir la stabilité de la région », ajoute la France, qui « appelle à ce que cessent les remises en cause de cet impératif reconnu comme tel par l'immense majorité de la communauté internationale ».
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