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Réunion entre le Fatah et le Hamas à Pékin les 20 et 21 juillet

Maha Salem , Mercredi, 17 juillet 2024

Essayant d’unifier le front palestinien, les deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, doivent se réunir à Pékin les 20 et 21 juillet pour tenter de mettre fin aux différends qui les opposent depuis des années. Une information affirmée par le Fatah.

Réunion entre le Fatah et le Hamas à Pékin les 20 et 21 juillet

« L’objectif de cette réunion est de mettre fin à la division en prenant des engagements et de parvenir à un accord sur la forme des relations entre les fractions palestiniennes dans les étapes à venir », a indiqué Sabri Saïdam, secrétaire général adjoint du Comité central du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les représentants du Hamas et du Fatah doivent rencontrer des responsables chinois à Pékin les 20 et 21 juillet, et les deux parties pourraient se rencontrer dans la capitale chinoise après ces rencontres. Plusieurs tentatives de réconciliation ont eu lieu entre les deux camps palestiniens, souvent suivies par la signature d’accords qui réorganisent leurs relations. Mais tous ces accords sont demeurés lettre morte. Certains analystes estiment que les différends entre les camps palestiniens sont insolvables car chaque parti campe sur sa position et ne veut ni céder ni coopérer avec les autres factions. Ces différends ont apparu après que le Hamas avait écarté l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d’un an de crise politique et de violences ayant suivi la victoire du Hamas aux législatives de janvier 2006. Cette fois, la réconciliation entre les factions palestiniennes est devenue une nécessité, car elle peut être une issue pour arrêter la guerre à Gaza. Selon Saïdam, la délégation du Hamas à Pékin sera dirigée par son chef, Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, celle du Fatah par le vice-président du parti, Mahmoud Al-Aloul. L’Autorité palestinienne exerce un pouvoir limité sur des portions de territoire de la Cisjordanie occupée, en proie depuis le 7 octobre 2023 à une flambée de violence meurtrière en raison des agressions israéliennes. A l’issue d’une réunion des deux mouvements palestiniens fin avril à Pékin, la diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants, exprimant l’espoir de pouvoir pousser à « la réconciliation intra-palestinienne », après avoir supervisé et facilité le spectaculaire rapprochement diplomatique de 2023 entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Cette tentative chinoise a été annoncée alors que des bombardements aériens et des tirs d’artillerie ont visé mardi 16 juillet la bande de Gaza, où l’armée israélienne poursuit son offensive après des frappes meurtrières ces derniers jours sur un camp de déplacés et une école abritant des civils. Le Hamas, dénonçant les massacres commis par Israël contre des civils non armés dans le territoire palestinien assiégé, a annoncé dimanche son retrait des négociations indirectes sur un cessez-le-feu. La Défense civile a annoncé que des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d’Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois « zone humanitaire » par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper. Après la frappe sur Al-Mawasi, un responsable de l’UNRWA a raconté avoir assisté, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, à « certaines des scènes les plus horribles » depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023. Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs, le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, pour avancer vers une trêve associée à un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza. Le Hamas s’est toutefois dit prêt à « reprendre les négociations quand Israël fera preuve de sérieux ». Le marathon diplomatique venait d’être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d’otages en l’absence d’un cessez-le-feu permanent avec Israël. Mais samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Benyamin Netanyahu de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des « massacres odieux ». Netanyahu a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas.

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